« Il y a toujours un risque » qu’aucun soumissionnaire ne souhaite creuser le tunnel du prolongement de la ligne bleue, a affirmé vendredi la responsable du projet.

Maha Clour, directrice du bureau de projet à la Société de transport de Montréal (STM), a souligné que cette possibilité existait dans « tout processus d’appel d’offres », mais que ses équipes font « beaucoup d’analyse de risque » pour mitiger les impacts d’un tel scénario.

« Dans tout gros projet, parfois, les processus d’appel d’offres aboutissent d’une certaine façon », a-t-elle ajouté. « On va se réajuster et on va trouver d’autres moyens de réaliser ces contrats-là. »

Mme Clour s’exprimait au lendemain des révélations de La Presse sur le fait qu’il ne restait qu’un seul consortium dans la course pour obtenir le contrat de creusage du tunnel du prolongement de la ligne bleue, sur plus de six kilomètres. Ce consortium, baptisé Mobilité Bleu Horizon, est mené par le géant de la construction Pomerleau. Dans les dernières semaines, il a menacé de claquer la porte du projet et de ne pas déposer de soumission si quatre « éléments critiques » du contrat n’étaient pas modifiés, notamment les frais de retard et le montant de la lettre de crédit à obtenir.

Prenant la parole dans le cadre d’un évènement de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, la patronne du bureau de projet a refusé de confirmer ces informations.

« Le train est en marche, c’est le cas de le dire. Le plan de match est maintenu. L’objectif est devant nous, on travaille activement pour livrer le projet en 2030 », a-t-elle assuré. Le budget prévu de 6,4 milliards est toujours valide, a-t-elle ajouté, et tenait compte de la possibilité d’inflation.