Les centaines de personnes évacuées de toute urgence dans les Laurentides en raison de l’état précaire d’une digue devront prendre leur mal en patience puisqu’il est « impossible » d’avancer pour le moment une date.

C’est ce qu’a indiqué le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, de passage à Mont-Laurier mardi pour y rencontrer la population et les intervenants impliqués dans le dossier.

« Ce serait inadéquat de donner une date de retour dans X nombre de jours. On ne sait pas ce qui pourrait arriver », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse, s’adressant aux évacués de Chute-Saint-Philippe et de Lac-des-Écorces.

Les travaux pour rendre carrossable le chemin d’accès à la digue ont été complétés, a détaillé à ses côtés Martin Ferland, ingénieur à la direction générale des barrages du ministère de l’Environnement.

Des travaux pour renforcer l’ouvrage en le remblayant pourraient débuter cette fin de semaine ou au plus tard la semaine prochaine, a-t-il ajouté.

Une nouvelle station hydrométrique sera également installée en aval de la digue pour suivre de façon « plus serré » le débit de la rivière Kiamika.

Autour du 24 novembre, une accumulation anormale d’eau en aval de la digue Morier, au réservoir Kiamika, a été observée lors d’une inspection de routine par le ministère de l’Environnement, responsable de l’ouvrage.

Il a ensuite été déterminé qu’il y avait de l’infiltration d’eau dans la digue de terre et, après la découverte samedi, d’autres écoulements avec des sédiments dans l’ouvrage, le ministère a conclu qu’il y avait « une progression probable d’un mécanisme d’érosion interne de la digue ». Un signe avant-coureur d’une possible rupture.

Dimanche soir, le ministère de la Sécurité publique a lancé une alerte de gravité « extrême » et a fait évacuer un millier de résidences en aval de l’ouvrage.