Le dossier de Ian Lacharité, l’ex-maire de Wickham qui a démissionné et porté plainte à la police pour menaces et intimidation en mars dernier, a été transféré au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

M. Lacharité, qui avait été élu maire de Wickham en 2021, a quitté ses fonctions après avoir essuyé une pluie de commentaires hostiles, en personne et sur les réseaux sociaux. C’est une « altercation » impliquant « un citoyen avec [sa] conjointe » qui a fait déborder le vase, avait-il expliqué à La Presse.

Le dossier a été transmis au DPCP, a confirmé lundi la porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ) pour le Centre-du-Québec, Hélène Saint-Pierre.

« Nous ne pouvons fournir davantage de détails à ce sujet pour le moment », a indiqué la porte-parole du DPCP, MPatricia Johnson, en rappelant que les informations concernant un dossier deviennent publiques seulement lors du dépôt d’une accusation criminelle.

L’ex-maire de Wickham est devenu, aux yeux du monde municipal, un symbole de l’intimidation qui pousse de nombreux élus vers la sortie. La mairesse de Drummondville et préfète de la MRC de Drummond, Stéphanie Lacoste, avait organisé un point de presse pour dénoncer la situation. La Fédération québécoise des municipalités (FQM) et l’Union des municipalités du Québec (UMQ) avaient également exprimé leur soutien.

La démission de M. Lacharité n’a pas calmé le jeu dans son village de 2700 habitants. Le premier maire suppléant qui lui a succédé, Charles-Antoine Fauteux, a tiré sa révérence après moins d’un mois. Un départ provoqué par une « minorité de citoyens qui se livrent à de l’intimidation et à du harcèlement envers les élus », a affirmé M. Fauteux sur sa page Facebook.

Un second maire suppléant a pris le relais jusqu’à l’élection partielle du 18 juin prochain.

C’est une entente visant à intégrer le service de sécurité incendie local à celui de Drummondville qui a mis le feu aux poudres. Cette entente vise à répondre aux exigences accrues de Québec. Adoptée à l’unanimité par le conseil municipal, elle suscite de vives critiques au sein de la population.

Lisez « Québec veut aider les municipalités à se défendre contre les citoyens agressifs »