Les Nations unies (ONU) ont désigné 2016 Année internationale des légumineuses. Il n'y a pas de quoi en faire un pois? Au contraire: le Canada est le leader mondial de la production de lentilles et de pois secs.

Pour l'occasion, Pulse Canada, l'association des producteurs canadiens de légumineuses, a envoyé à La Presse une Megabite. Cette petite barre de collation, qui a l'avantage de contenir 6 g de protéines et 4 g de fibres par portion de 40 g, est fabriquée avec des lentilles, des dattes, des flocons de haricots, du chocolat, des protéines de pois, de la mélasse, etc. Au goût? Ça rappelle un bon gâteau aux épices et aux dattes, avec une texture trop dense, dans laquelle on retrouve des éclats durs.

La Megabite est un prototype, pas encore commercialisé. Avis aux intéressés: l'entreprise Larabar vend déjà des barres fabriquées avec des protéines de pois.

Les légumineuses - c'est à dire «les plantes récoltées uniquement pour l'obtention de grains secs» - ont leur place dans un régime alimentaire anti-obésité, qui permet de lutter contre des maladies chroniques (diabète, maladies coronariennes, cancer, etc.), selon l'ONU. Ces plantes ont aussi des effets bénéfiques sur l'environnement, en fixant l'azote dans les sols, ce qui améliore leur fertilité. 

Légumineuses du futur

Le Choix du président propose des croustilles faites avec des farines de... lentilles, pois chiches et haricots adzuki. La demande américaine d'isolat de protéine de pois «est prête à exploser», a indiqué Brent Lambert, vice-président responsable de la division des protéines du distributeur Farbest Brands, au site Food Navigator en 2013. Les farines, protéines, fibres et amidon de légumineuses sont «de plus en recherchés par les fabricants d'aliments» pour créer de nouveaux produits, confirme Pulse Canada.

Depuis 1980, la production mondiale de légumineuses a pratiquement doublé pour atteindre 70 millions de tonnes. Elle pourrait encore doubler d'ici 2050.

Un nom à changer 

En lançant la Megabite, Pulse Canada ignorait le sens familier du mot «bite» en français, que lui a appris La Presse. «Nous avons fait quelques recherches rapides pour confirmer que vous avez raison et que c'est aussi le sens de ce mot en France, a indiqué en anglais Jackie Tenuta, directrice du développement de marchés à Pulse Canada. Nous nous assurerons qu'un mot différent soit utilisé sur les futures étiquettes de ce produit.»

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE, LA PRESSE