Bien connus pour leurs poutines, les 26 restaurants Chez Ashton servent depuis le mois de mai des hamburgers faits de boeuf élevé sans hormones ni stéroïdes. Soit avant la chaîne A&W, qui a annoncé lundi «être la première chaîne de restaurants de burgers au pays à servir ce meilleur boeuf».

«On a voulu améliorer la qualité de notre viande», a expliqué à La Presse Michaël Drolet, porte-parole de Chez Ashton, dont les restaurants sont omniprésents dans la région de Québec.

Mieux encore: les trois Louis Luncheonette de Sherbrooke ont adopté le boeuf élevé sans hormones ni stéroïdes depuis environ cinq ans. «On a fait ça par choix, parce qu'on est plus soucieux de la qualité que du profit, a fait valoir Denis Bruneau, directeur général des restaurants Louis. Moi, je ne pourrai jamais vendre un hamburger à 59 cents comme McDonald's. Ça me coûte beaucoup plus cher de le faire.»

Boeuf du Québec

Le fournisseur de ces chaînes: les Viandes Laroche, d'Asbestos, qui produit ce boeuf québécois sans hormones (ni antibiotiques à titre préventif) sous le nom de Viandes sélectionnées des Cantons. «Ça fait 15 ans que le programme est parti, mais on a des volumes plus intéressants de ce boeuf depuis trois ans, a dit Jean-Claude Roy, vice-président aux opérations et finances de Viandes Laroche. C'est clair qu'aujourd'hui, le consommateur est intéressé à sa santé et à la composition de ses aliments.»

Bien que cette pratique soit interdite en Europe, il est permis au Canada d'administrer des stimulateurs de croissance hormonaux aux bovins. Leur effet est d'augmenter la croissance des tissus maigres, à meilleur coût. Cet usage «soulève beaucoup de controverse partout dans le monde », reconnaît Santé Canada.