Les femmes consommant en quantité les glucides les plus riches en sucre, comme les féculents ou le pain blanc, augmentent leurs risques de développer des troubles cardiovasculaires, selon une étude de chercheurs italiens publiée lundi aux États-Unis.

Ces médecins, dont Sabina Sieri de la Fondazione IRCCS Istituto Nazionale dei Tumori à Milan en Italie, ont suivi 47.749 Italiens adultes (15 171 hommes et 32 578 femmes), qui ont répondu à des questionnaires détaillés sur leurs habitudes alimentaires.

Sur la base de leurs réponses, les chercheurs ont pu calculer leur consommation de glucides et l'indice glycérique moyen de ces aliments, de même que la charge glycérique du régime alimentaire des participants. Les glucides présentant un indice glycérique élevé font monter rapidement le niveau de sucre dans le sang, ajoutent-ils.

A la fin d'une période médiane de 7,9 ans, 463 participants, dont 158 femmes, avaient développé une maladie coronarienne.

Un quart des femmes de l'étude, ayant consommé le plus de glucides, présentaient environ deux fois plus de risque (2,28) de développer des maladies cardiovasculaires que celles en ayant consommé le moins.

Les auteurs de l'étude ont conclu qu'en cas de consommation de glucides à indice glycérique élevé, il y avait un plus grand risque de maladie coronarienne chez les femmes.

«La consommation de glucides avec un indice glycérique élevé, comme les féculents ou le pain blanc, plutôt que la quantité de glucides consommés, paraît agir sur le risque de développer une maladie cardiovasculaire chez les femmes», écrivent ces chercheurs dont l'étude paraît dans les Archives of Internal Medicine datées du 12 avril.

Les hommes n'ont pas vu leur risque cardiaque affecté par la quantité de glucides consommés et ce quel que soit l'indice glycérique, précisent-ils.

Un régime alimentaire riche en glucide accroît les teneurs sanguines en glucose ainsi qu'en triglycérides, des graisses néfastes qui réduisent le niveau de bon cholestérol (HDL) et augmentent ainsi le risque de maladie cardiovasculaire, précisent les chercheurs.