Le congédiement de Guy Carbonneau à Montréal ne laisse pas Patrick Roy indifférent, loin de là.

Le directeur général et entraîneur-chef des Remparts de Québec de la LHJMQ est peiné pour son ancien coéquipier et ami. Mais il constate que c'est devenu la règle dans la LNH de se tourner vers l'entraîneur comme bouc émissaire.

«Carbo est un chum et ça me fait quelque chose de le voir perdre son poste, a admis Roy, mardi matin, à l'issue de l'entraînement des Remparts en prévision de leur match de mercredi contre le Drakkar à Baie-Comeau.

«C'est la nouvelle tendance dans la Ligue nationale. Les entraîneurs sont appelés à perdre leur poste assez rapidement car il est plus facile de remplacer un entraîneur qu'une partie des joueurs. Des exceptions comme Lindy Ruff (Sabres de Buffalo) et Barry Trotz (Predators de Nashville) sont de plus en plus rares. Les gars en sont conscients quand ils acceptent le travail d'entraîneur.»

Roy, qui a remporté la Coupe Stanley à Montréal avec Carbonneau en 1986 et 1993, a toutefois refusé de critiquer la décision de Gainey.

«Bob Gainey a sans doute étudié plusieurs options et il en est venu à la conclusion que c'était la meilleure dans les intérêts de l'équipe.»

L'ancien gardien, dont le chandail numéro 33 a été retiré par le Canadien le 22 novembre dernier, est bien conscient que son nom va circuler parmi les candidats possibles mais il refuse de spéculer à ce sujet.

«Les Remparts ont présentement toute mon attention, a-t-il répondu. Présentement, je suis très heureux dans ce que je fais. J'adore le contact avec les jeunes joueurs.»