Luc Juneau et Danièle Delorme viennent d'emménager dans un bungalow, à Pointe-aux-Trembles. Dans la jeune cinquantaine, ils forment un nouveau couple. Ils ont d'abord songé à acheter un condo neuf pour s'installer sans tracas et jouir de la vie. Mais comme ils aiment avoir leur coin de verdure, ils ont plutôt opté pour une maison construite en 1965, qu'ils se proposent de rénover.

Luc Juneau et Danièle Delorme viennent d'emménager dans un bungalow, à Pointe-aux-Trembles. Dans la jeune cinquantaine, ils forment un nouveau couple. Ils ont d'abord songé à acheter un condo neuf pour s'installer sans tracas et jouir de la vie. Mais comme ils aiment avoir leur coin de verdure, ils ont plutôt opté pour une maison construite en 1965, qu'ils se proposent de rénover.

Puisque leurs enfants respectifs volent de leurs propres ailes, ils ne conserveront qu'une des trois chambres au rez-de-chaussée. Les deux autres pièces changeront de vocation, car les propriétaires désirent agrandir la cuisine et la salle de bains, toutes deux d'origine.

À l'étroit autour de la table, ils veulent ouvrir la cuisine sur une des chambres et y aménager une salle à manger. Ils y installeront aussi une porte-fenêtre pour avoir un accès direct à la future terrasse. Présentement, ils doivent emprunter la porte sur le côté de la maison pour aller à l'arrière. À proximité de la cuisine, ils veulent aussi aménager un espace bureau, avec un ordinateur. Quant à la salle de bains, ils veulent l'agrandir considérablement en englobant la pièce adjacente. Ils y mettront une baignoire thérapeutique spacieuse et une douche séparée. Pour limiter les coûts de plomberie, ils préfèrent que les toilettes demeurent au même endroit.

L'architecte Guy Demers leur soumet deux propositions. Dans les deux cas, la salle de bains d'origine est réduite pour devenir une salle d'eau. La toilette, tel que souhaité, ne bouge pas. Une vaste salle de bains (sans toilette) est aménagée dans la pièce adjacente. Cela plaît beaucoup aux propriétaires. Luc, qui a toujours imaginé la baignoire sous la fenêtre, est surpris de la voir contre le mur de la salle d'eau. «Vous profiterez davantage de la lumière filtrant à travers la fenêtre», explique Guy Demers.

 Dans les deux options, la cuisine est ouverte sur la salle à manger, aménagée dans la pièce qui lui fait face, de l'autre côté du corridor. Mais la salle de bains pourrait être intervertie avec la salle à manger, fait remarquer Guy Demers. De leur chambre, les propriétaires pourraient alors accéder à la salle de bains. Mais Luc et Danièle n'y tiennent pas. Une question de coût, mais aussi de quiétude. La nuit, ils n'entendront pas le bruit de la chasse d'eau ou de la baignoire thérapeutique.

Dans les deux cas, enfin, à l'extrémité de la cuisine, l'architecte dégage l'espace au-dessus de l'escalier menant au sous-sol. Plus tard, le couple pourra modifier l'escalier, dont la pente est plutôt raide. «Vous n'avez plus d'enfant, c'est votre confort qui prime, résume Guy Demers. Vous faites ces rénovations pour vous, et non pour la revente dans deux ans. Il y a plusieurs possibilités.»

Dans la première proposition, la cuisine en U compte un immense plan de travail qui devient très large (48 po) en son extrémité. L'idéal pour faire des tartes et de la pâtisserie. La cuisine comporte deux fois plus d'armoires qu'actuellement, grâce aux armoires suspendues au-dessus du plan de travail. Un espace de bureau est aménagé sous la deuxième fenêtre de la cuisine. «Cela ressemble beaucoup à une photo que j'ai vue dans un magazine, que j'aime particulièrement», signale Danièle.

Les portes de la salle d'eau et de la salle de bains sont cachées par le mur de la cuisine. Une armoire à balai fait dos à la grande douche. Dans la seconde proposition, un îlot avec une plaque de cuisson est aménagé au centre de la cuisine. Pour faciliter la circulation et éviter de devoir constamment contourner l'îlot, le corridor est déplacé et se trouve dorénavant en ligne droite avec la porte donnant accès au côté de la maison. Résultat : la cuisine est moins profonde et plus large.

Le coin bureau, surplombé d'armoires, fait face à l'escalier. La penderie, près de l'entrée (dos à la cuisine), est déplacée. Elle fait dorénavant dos à la salle à manger, qui prend de l'expansion et gagne une armoire. Un garde-manger, adossé à cette dernière, complète la cuisine. En déplaçant la circulation, la salle de bains et la salle d'eau sont davantage isolées du reste de la maison. Un petit corridor en donne l'accès. Le même phénomène se produit avec la chambre, face à la nouvelle penderie. Elle devient plus intime. Danièle et Luc hésitent.

 Ils préfèrent finalement la première proposition. «Le bureau est dans une aire distincte de la cuisine, tout en en faisant partie», souligne Danièle. Luc, de son côté, aime l'immense plan de travail bordé de tabourets. «Nous pourrons y prendre le déjeuner, dit-il. Nous ne devrons pas toujours aller dans la salle à manger!» Le coût? Dans les deux cas, le couple devrait s'attendre à dépenser environ 50 000 $ pour réaliser le projet. Il faut en effet rénover entièrement la cuisine et la salle de bains, et ajouter une porte-fenêtre.

OBJECTIF

> Rendre la cuisine fonctionnelle

> Pouvoir recevoir en tout confort une dizaine de personnes

> Moderniser et agrandir la salle de bains

> Aménager un coin bureau avec un ordinateur près de la cuisine

> Accroître l'espace de rangement

BUDGET

Environ 50 000 $

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Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel à gdemers@lapresse.ca, en lui laissant votre numéro de téléphone. Il ne vous rappellera que si vous êtes sélectionné.

Photo Robert Mailloux, La Presse

Luc Juneau et Danièle Delorme ne conserveront qu'une des trois chambres au rez-de-chaussée. Ces deux pièces changeront donc de vocation. La première deviendra une salle de bains et la seconde, une salle à manger.