Les couleurs vives, c'est chouette... jusqu'à ce qu'on s'en lasse et qu'on décide de passer du rouge vif au blanc pur. Petit mode d'emploi pour peindre sur des couleurs sans broyer du noir.

Préparation

Peu importe la couleur de base, le dégraissage des murs est essentiel pour assurer une bonne adhérence de la nouvelle couche. L'un des produits les plus populaires est le T.S.P. (phosphate trisodique en poudre), mais de nouveaux produits écologiques ont également fait leur apparition au cours des dernières années.

Scellant et sous-couche

Il n'y a pas de secret: pour en finir avec une teinte très vive, mieux vaut investir temps et argent dans l'application d'une couche de préparation. Deux types sont vendus sur le marché: «l'apprêt de scellement», à réserver pour les nouvelles constructions ou les murs ayant subi des rénovations majeures, et la «sous-couche» (le bon vieux primer), suffisante pour camoufler une couleur très vive ou alors pour assurer la transition entre une peinture à l'huile et une peinture à l'eau. L'utilisation d'un scellant est aussi recommandée si la maison a été habitée par des fumeurs et que les murs sont imprégnés de nicotine.

Sous-couche teintée

Une seule couche de base suffit généralement pour camoufler une couleur vive. Cela dit, si l'écart entre les teintes d'«avant» et d'«après» est très important (du jaune au rouge, par exemple), mieux vaut opter pour une sous-couche légèrement teintée plutôt que blanche, conseille David Pronovost, conseiller technique chez Peintures MF.

Noeuds

Au fil du temps, les noeuds présents dans le bois - surtout le pin - donnent à la peinture une couleur brunâtre, même dans les couleurs vives. Et l'application de plusieurs couches successives n'y changera rien: comme dans un vilain cauchemar, le «saignement» du noeud ne cessera de réapparaître avec le temps. «Il est presque impossible de l'empêcher totalement, prévient David Pronovost. Mais on peut le retarder en appliquant d'abord une à deux couches de scellant sur les noeuds.»

Choix de la couleur

«Il ne faudrait jamais se fier uniquement aux jetons en magasin pour choisir une couleur. L'éclairage peut y être déficient, mais surtout très différent de ce que vous retrouverez à la maison», note Mylène Gévry, directrice du marketing chez Sico. Collez plusieurs échantillons sur le mur à peindre pour observer comment ils évoluent au fil de la journée avec la lumière ambiante. Si vous hésitez encore, testez la peinture choisie sur une portion du mur d'environ 60 cm sur 60 cm. Si la teinte vous semble trop claire, il est parfois possible de rapporter le pot chez le détaillant pour y ajouter un peu de pigment, note-t-on chez Behr.

Noir

Ne vous privez pas de peindre un mur en noir de crainte de ne jamais pouvoir revenir à des teintes claires plus tard. «Le noir est très facile à couvrir: c'est un pigment très opaque et, très souvent, une seule couche suffit déjà à le faire disparaître et avec deux, le résultat est parfait», dit David Pronovost. Le jaune et le rouge, de même que certains bleus profonds, sont beaucoup plus difficiles à camoufler.

Découpage

Les couleurs vives ne laissent pas de place à l'erreur quand arrive le temps du découpage. Si les professionnels s'y adonnent à main levée, le commun des mortels a intérêt à utiliser du ruban à masquer. Attention: ne laissez pas la dernière couche sécher avant de le retirer, sinon, des éclats pourraient suivre. Et le travail serait à recommencer.

Chronologie

On ne peint pas de la teinte la plus claire à la plus foncée, mais toujours du haut en bas pour éviter les gouttelettes.