«Plus de 90% des gens n'arrivent pas à faire des joints de baignoire ou de fenêtre parfaits», note un technicien en application. Ceux que nous faisons sont souvent irréguliers, hésitants, asymétriques ou harnachés de renflements. Bien qu'ils soient inesthétiques, et peu étanches parfois, on se fait une raison. Mais notre fierté en prend un coup.

«Plus de 90% des gens n'arrivent pas à faire des joints de baignoire ou de fenêtre parfaits», note un technicien en application. Ceux que nous faisons sont souvent irréguliers, hésitants, asymétriques ou harnachés de renflements. Bien qu'ils soient inesthétiques, et peu étanches parfois, on se fait une raison. Mais notre fierté en prend un coup.

 Voilà que la société française Alsadeco, de Wolfisheim (Alsace), près de Strasbourg, propose trois lamelles biseautées en «composite» transparent souple, résistant aux acides, presque inusable et aux courbes variées selon le «profilé» à former. Elles sont de marque Fugenboy.

 On applique sommairement la pâte à calfeutrer au pistolet. Puis, en se servant d'une main seulement, on ramène la lamelle appropriée, mais côté plat, vers soi. On peut se reprendre sans laisser de marques. La lamelle, ainsi, entraîne latéralement avec elle les surplus dont on se défait et qui peuvent être, en principe, réemployés. Laissant propres les surfaces qui longent le tracé.

 À la croisée d'un mur à angle droit, on fait pivoter l'appareil en continuant le mouvement de recul. Mais s'il s'agit d'un mur perpendiculaire qu'on a laissé derrière, on retourne la lamelle à 180 degrés de telle sorte que son côté plat opposé, de forme identique, soit dirigé vers nous. Puis on reprend la tâche à partir du creux de l'angle. «Ne jamais travailler le côté biseauté vers soi. Jamais», insiste le technicien.

 La lamelle peut donner lieu à des joints «à ras», creux, légèrement inclinés. La première (5 mm) sert pour les joints décoratifs, là où l'étanchéité est nécessaire, comme pour le lavabo, l'évier, le bidet, les vitrages et les miroirs. Le deuxième (8 mm), là où les joints sont franchement en contact avec l'eau: au pied et autour de la baignoire de même qu'autour de la douche et des châssis des fenêtres. La troisième sert à réparer les joints de céramique et les petits comptoirs de cuisine. D'ordinaire, le trio de lamelles est fait pour les petits travaux.

 Elles peuvent être utilisées sans condition avec les pâtes Écoflex, Mono, Plastiflex, du polyuréthanne, de la silicone latex, acrylique ou ordinaire. Avec Sicoflex (employé pour les bateaux) et Flextra, oui. Pour peu, cependant, qu'on ait vaporisé contre la lamelle un peu d'eau et de savon à vaisselle. Car à la sortie de la cartouche, ces «calfeutrants» ne sont pas aussi maniables.

 Les lamelles ne se trouvent pas dans les magasins de détail. Pour les obtenir, au prix approximatif de 20$, il faut joindre l'entreprise de distribution Solution idéale de Sainte-Julie, près de Montréal.

 Avant de commencer sa première corvée, toutefois, il vaut mieux s'exercer, par exemple, sur des formes de bois lisses de rebut.