Un gros chantier de rénovation, chez soi, est rempli de leçons, d'après l'homme de scène et porte-parole du Salon Chalets et maisons de campagne de Québec, François Léveillée. En tout cas, un projet semblable a eu l'heureux effet, dernièrement, de le débarrasser du syndrome de la page blanche.

Un chantier de rénovation donne lieu à une vastitude d'incommodités, d'irritants et d'inconfort. C'est le chaos. On espère le résultat, il se fait attendre. La fatigue anéantit parfois le rêve. Pourtant, les travaux progressent.

«C'est incontournable. Là où on est rendu, on doit faire avec. On doit assumer chaque étape et se faire sereinement une raison», dit l'écrivain, auteur, compositeur, metteur en scène et humoriste.

François Léveillée et les siens ont une résidence à Québec, près du quartier Montcalm. Une autre à Montréal où prendra bientôt fin un chantier qui aura duré plusieurs mois et auquel l'artiste aura mis de l'huile de bras en sa qualité de bricoleur et de grand amant du bois.

«Ce qui nous a ennuyés le plus, c'est le choix des matériaux et leur magasinage. Quelle corvée! Le choix est d'ailleurs si grand que c'est à n'en plus savoir où donner de la tête», dit-il en sortant juste un peu de ses gonds.

Démarche créative

Il peut à présent transposer son expérience sur sa démarche créative. «Lorsque j'écris une chanson ou un monologue, je me crée une pression inutile. Je les voudrais sur-le-champ, tout fin prêts et bien ficelés», raconte-t-il au Soleil. Ce qui le laisse interdit devant la page blanche.

Il comprend désormais la nécessité de coucher quelques notes, puis quelques idées, y revenir, recommencer jusqu'à ce que le concept soit bien formé. Ensuite, herser, labourer, biffer, raturer, prendre conseil, reculer pour mieux avancer. Puis, varloper, passer les différents papiers d'émeri, du plus brut au plus doux. Et prendre sur soi chaque étape. Et chaque fois, vaincre la lassitude. Jusqu'à ce que, finalement, l'oeuvre soit.

Tout comme en rénovation, en fait. Jusqu'à ce que la maison éclate de cette beauté et du nouveau bien-être que nous espérons dans le brouillard de la poussière et du bran de scie.

Et François Léveillée de dire que sa passion pour l'habitation, la rénovation et le bricolage l'a aidé dans son «aspiration à atteindre une vie empreinte d'équilibre et d'harmonie».