Dans les vieux quartiers des villes ou dans les villages centenaires, on retrouve généralement trois types de couronnement: la corniche, la fausse mansarde et le parapet.

Dans les vieux quartiers des villes ou dans les villages centenaires, on retrouve généralement trois types de couronnement: la corniche, la fausse mansarde et le parapet.

Parfois, certains couronnements sont encore plus éclatés puisqu'on retrouve des tours et tourelles, des puises (pointes d'épées, flèches, bouteilles renversées, coqs, etc.) ou encore des crêtes, ces ornements décoratifs en fer forgé.

Les couronnements sont exposés régulièrement aux intempéries, vent, pluie, neige et parfois verglas. Il y a donc lieu pour les propriétaires d'en faire une inspection tous les printemps.

Jean-Luc Lorion, professeur en ferblanterie à l'École des métiers de la construction de Montréal (EMCM) suggère de faire une inspection visuelle du recouvrement de métal, du bois pour les fausses mansardes et les décorations des corniches, ainsi que de l'état des tuiles d'ardoise s'il y a lieu. «Afin de s'assurer que les solins soient bien ancrés (ils doivent recouvrir la première rangée de briques ou de pierres), il est nécessaire de monter sur le toit et de les inspecter. On examinera s'il y a apparition de rouille et l'état du scellant des joints afin de détecter des fentes ou des trous. Pour les parapets et corniches en tôle à motifs, on peut voir de la rue s'il y a de la peinture écaillée ou des traces de rouille. Si on relève des boursouflures de rouille, la situation est plus grave, car il faudra remplacer la pièce endommagée. En ce qui concerne les toits en ardoise, il faut voir si certaines tuiles sont éclatées, fissurées ou manquantes et les faire remplacer pour éviter des problèmes plus graves.»En ce qui concerne le métal ou la tôle galvanisée des solins ou des corniches, M. Lorion signale qu'il est facile de les entretenir si on aperçoit des traces de rouille. «Il s'agit de frotter avec une brosse d'acier, de les nettoyer avec du vinaigre, ce qui fera disparaître la corrosion. On les rince ensuite à l'eau, puis une fois sec, on applique une nouvelle peinture métallique. Si le métal est mou au toucher, c'est qu'il a fait son temps et qu'il doit être remplacé.»

Les bâtiments conçus avec des fausses mansardes ont souvent des couvertures d'ardoise. Souvent dans les angles, on remarque qu'on a utilisé un calfeutrant. Celui-ci a tendance à disparaître avec l'action de la neige ou de la glace et à faire pourrir le bois en-dessous. Pour éviter des interventions constantes, la meilleure solution est d'insérer de la tôle galvanisée sous l'ardoise à ces endroits stratégiques. De même, il ne faut jamais peinturer des plaques d'ardoise, car cela risque de les faire éclater avec le temps. Il faut aussi s'assurer que les tuiles d'ardoise en écaille de poisson soient bien collées à la membrane du toit pour éviter qu'elles ne tombent. Si vous observez de longs glaçons le long des fausses mansardes l'hiver, il y a perte de chaleur dans l'entretoit ou le grenier, selon M. Lorion. «Cette situation peut résulter d'un manque d'isolation ou de ventilation. Dans ce dernier cas, on peut percer de petits trous aux endroits appropriés pour faciliter l'aération.»

Les gens minimalement bricoleurs sont en mesure d'entretenir les couronnements, notamment s'il s'agit de les repeindre. Encore faut-il ne pas avoir le vertige... Pour les restaurations, adressez-vous à des ouvriers compétents.