«Ils chargent au maximum leur marge de crédit à la banque du coin, puis ils retournent voir leur prêteur hypothécaire- une compagnie ontarienne-, qui propose chaque fois d'ouvrir un peu plus l'hypothèque parce que la maison a pris de la valeur. Ils sont toujours à pleine capacité d'hypothèque sur leur maison.»

«Ils chargent au maximum leur marge de crédit à la banque du coin, puis ils retournent voir leur prêteur hypothécaire- une compagnie ontarienne-, qui propose chaque fois d'ouvrir un peu plus l'hypothèque parce que la maison a pris de la valeur. Ils sont toujours à pleine capacité d'hypothèque sur leur maison.»

La marge de crédit hypothécaire est un outil souple, mais également fort tentant. L'argent étant disponible, le pernicieux phénomène du «tant qu'à y être» peut se déployer sans contrainte.

«Un couple qui avait une belle propriété, payée en partie et qui avait gagné de la valeur, peut bouffer son capital au complet, poursuit Denise Archambault. Et c'est reparti pour encore 25 ans. Il ne faut pas que personne perde sa job. Et ils risquent de déchanter s'ils renouvellent le prêt à un taux élevé. Ils se retrouvent dans la situation du jeune couple qui achète une première maison de 300 000 $ avec une mise de fonds de 4000 $, et qui n'a rien à perdre parce qu'il ne met presque rien de sa poche. Mais eux ont quelque chose à perdre.»

Pendant ce temps, tempus fugit. La retraite se rapproche, raccourcissant la période disponible pour rembourser le prêt.

On en revient encore et toujours au budget, qui doit conserver une marge... de manoeuvre en cas de mauvaises surprises. «Il faut bien évaluer sa capacité de remboursement pour ne pas être pris à la gorge», insiste Marc Tardif, chef de produits, crédit à la consommation, chez Desjardins.

«Tu n'hypothèques pas ta propriété pour t'acheter un cinéma maison», conclut Denise Archambault, avec son sens des formules qui frappent.