Avec les soins particuliers, précise-t-on, de ses concepteurs, les architectes Galienne et Moisan de Québec. On y composera des bois qui, entre autres, contribueront à parfaire les habitations et à améliorer la qualité de vie des consommateurs.

Avec les soins particuliers, précise-t-on, de ses concepteurs, les architectes Galienne et Moisan de Québec. On y composera des bois qui, entre autres, contribueront à parfaire les habitations et à améliorer la qualité de vie des consommateurs.

Dans le hall central, avant d'entraîner des représentants de la presse dans les salles de classe, ateliers et laboratoires du beau bâtiment dédié à la famille Kruger, le directeur du Centre de recherche sur le bois, Alain Cloutier, résume: «Voyez les poteaux et poutres en lamellé-collé d'épinette noire; plus loin, d'autres en sapin de Douglas; puis des panneaux en placage d'érable ici, d'autres en fibres de bois (MDF) vernis (Uniboard) là. Ailleurs, du pin blanc massif. Enfin, le revêtement extérieur, s'insinuant parfois dans le pavillon, qui est en clins de bois (Maibec).»

Lumière naturelle

Et de la lumière naturelle à profusion par le fait de puits de lumière disséminés avec calcul. Un compromis, toutefois: le mur extérieur sud-ouest est partiellement métallique et pourvu de capteurs solaires. Des lames de verre disposées en contrevent pondèrent le rayonnement solaire l'été, l'amplifient l'hiver.

Car le pavillon d'une superficie de 86 000 pi² (8000 m²), qui a pour objet de former des chercheurs et des ingénieurs du bois puis de soutenir l'industrie et le marché par la composition de bois qui donneront un caractère distinctif au bois de construction, est économe en énergie.

En fait, par une «approche bioclimatique qui permet de mieux contrôler chaque environnement de travail», il en résulte une consommation d'énergie moindre de 25 % en comparaison d'un bâtiment en béton de mêmes dimensions.

Parmi les équipements de pointe du centre de recherche, Le Soleil a porté un regard exprès sur un appareil d'analyse par rayons X d'échantillons de bois. «Il peut même reconnaître les traces d'un traitement sylvicole quelconque dans l'histoire du bois en question», précise le Dr Cloutier.

Puis un séchoir sous vide a retenu l'attention du journal. Il a pour effet, parmi d'autres attributs, de conserver au bois sa couleur. «Ce qui est d'une grande importance pour les bois précieux», détaille le chercheur.

De même, une raboteuse dont la coupe est si lisse et fine qu'elle rend le ponçage tout à fait inutile. «Les couteaux ne sont pas jetables. Ils sont affûtables», insiste le Dr Cloutier.

C'est sans compter une prodigieuse machine à sculpter des pièces de bois sous toutes leurs coutures à partir d'une matrice virtuelle.

Dans un laboratoire, Le Soleil a aperçu des canapés du fabricant de meubles Shermag tourmentés sans cesse par des aplatissoirs dans le but de mesurer la résistance de leur ossature en contreplaqué. Le Dr Cloutier révèle qu'ensuite, on leur substituera une ossature en OSB (copeaux orientés) pour le même «test de fatigue».

Enfin, dans un laboratoire de chimie analytique, on extrait les molécules du bois. «On a tiré du bouleau jaune une molécule de nature à entrer dans le traitement du cancer», se félicite le Dr Cloutier. Comme quoi le bois a ses vertus curatives. Outre ses effets structuraux et d'apparence dans les bâtiments et le mobilier.