Or, il y a beaucoup d'espace perdu dans la cuisine, car ils peuvent y accéder de tous bords tous côtés: de la salle à manger, du hall central, de la porte donnant sur l'entrée pavée, de la porte donnant sur le jardin et du soussol. Un escalier secondaire, qui mène à l'étage et servait jadis à la bonne, s'y trouve également.

Or, il y a beaucoup d'espace perdu dans la cuisine, car ils peuvent y accéder de tous bords tous côtés: de la salle à manger, du hall central, de la porte donnant sur l'entrée pavée, de la porte donnant sur le jardin et du soussol. Un escalier secondaire, qui mène à l'étage et servait jadis à la bonne, s'y trouve également.

Le couple ne raffole pas, par ailleurs, des deux banquettes entourant la table située en retrait de la cuisine. «Ce devait être très pratique pour l'ancienne propriétaire, qui avait huit enfants, souligne Claire. Mais ce l'est moins pour nous.»

Les propriétaires voudraient aussi se départir de l'ancien bar, qui est très volumineux.

«La cuisine devait être parfaite dans les années 50, précise Claire. Mais les armoires sont beaucoup trop sombres et nous y gelons l'hiver. Avant de rénover, toutefois, il faut trouver un moyen de maximiser l'espace.»

L'architecte Guy Demers leur a soumis trois propositions. Dans les trois cas, il enlève l'îlot, qui est plus encombrant qu'autre chose. La table et les banquettes disparaissent également. L'architecte prolonge plutôt le comptoir englobant la plaque de cuisson et l'élargit en son extrémité pour que les membres de la famille puissent s'installer autour, confortablement assis sur des tabourets. Pour obtenir une ligne droite, il avance le comptoir (et les armoires se trouvant au-dessus) d'environ un pied.

«Sur la tablette ainsi obtenue à l'arrière, vous pourrez mettre vos épices et vos petits appareils électrique», précise-t-il.

Dans chaque plan, l'évier prend place devant la fenêtre. L'ancien bar, installé près de la porte donnant accès à l'entrée pavée, est remplacé par des armoires.

La première proposition est la plus simple, annonce Guy Demers. La disposition de la cuisine demeure sensiblement la même, mais le simple fait d'enlever l'îlot dégage beaucoup d'espace et facilite la circulation.

Le frigo et un grand garde-manger sont installés près de la porte menant au jardin. Et le couple gagne beaucoup d'espace en surface de travail. Claire et Guy aiment ces différentes suggestions. Avant de leur présenter l'option suivante, l'architecte leur demande s'ils tiennent à l'escalier secondaire.

«C'est spécial d'avoir deux escaliers dans une maison, fait-il remarquer. Si vous n'en n'aviez qu'un, il ne vous viendrait pas à l'idée d'en installer un second. Or, il coince votre coin-repas et vous le contournez sans cesse. En l'enlevant, le gain d'espace serait énorme!»

Dans les deux autres propositions, il élimine donc l'escalier secondaire. Et il déplace l'escalier menant au soussol à l'extrémité de la cuisine, le long du mur extérieur.

Claire hésite. «J'utilise toujours l'escalier secondaire, qui est près de la chambre des enfants, à l'étage, dit-elle. Xénia et Xavier ont 5 1/2 et 4 ans, et je suis toujours à la course. L'escalier est très pratique.»

Mais l'architecte veut amener Claire et Guy à explorer toutes leurs options.

Dans la deuxième proposition, la cuisine devient très dégagée, explique-t-il. «Vous avez tellement de comptoirs que vous ne saurez plus quoi en faire. Vous avez aussi un immense garde-manger. La circulation est simplifiée, puisque vous ne contournez plus l'escalier. C'est un pensez-y bien.»

Dans la troisième proposition, l'architecte remplace la porte menant au jardin par une fenêtre. Comme une autre porte mène à cet endroit, non loin de la cuisine, les membres de la famille y auraient toujours accès. Mais ce serait moins direct. «L'été, nous prenons tous nos repas à l'extérieur, mentionne toutefois Guy. Ce serait moins avantageux.»

Claire, de prime abord, penche vers la première proposition, car elle préférerait conserver l'escalier de service. «Cela fait partie du charme de la maison et de sa personnalité intrinsèque, dit-elle. Cela dit, les plans nous ouvrent à toutes sortes de possibilités. Il y a des négociations en vue!»

Le coût? Il faudrait débourser environ 20 000$ pour réaliser la première proposition, estime l'architecte. La deuxième option coûterait plus cher, soit environ 27 500$.

Le déplacement de l'escalier menant au sous-sol entraînerait des débours supplémentaires et forcerait le couple à modifier les conduits des radiateurs au sous-sol. Le plancher devrait aussi être réparé. Quant à la troisième option, elle coûterait encore plus cher: environ 35 000$. Il faut en effet remplacer une porte par une fenêtre et ouvrir le mur du corridor pour faciliter l'accès à la seconde porte menant au jardin. La cuisine compte aussi davantage d'armoires et de plans de travail, ce qui gonfle la facture.

OBJECTIFS

- Rénover la cuisine

- Optimiser l'espace

- Cuisiner à deux sans se piler sur les pieds

- Se départir des banquettes, de la table et de l'ancien bar

- Isoler les murs de la cuisine et mieux chauffer la pièce

COÛT

- Environ 20 000$, 27 500$ ou 35 000$, selon les propositions

___________________

Vous voulez changer de maison sans déménager? Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour.

Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel, à gdemers@lapresse.ca.