Elle aimerait pouvoir goûter à certains moments de calme, ce qui est impensable en ce moment. Sa fille de 8 ans, Jasmine, et son fils de 11 ans, Idir, vont et viennent avec leurs amis dans un tourbillon incessant. Par ailleurs, les enfants ont chacun leur chambre. Elle se contente d'une section du salon double.

Elle aimerait pouvoir goûter à certains moments de calme, ce qui est impensable en ce moment. Sa fille de 8 ans, Jasmine, et son fils de 11 ans, Idir, vont et viennent avec leurs amis dans un tourbillon incessant. Par ailleurs, les enfants ont chacun leur chambre. Elle se contente d'une section du salon double.

Autre source de doléances: les espaces de rangement font cruellement défaut. Marie-Thérèse n'a pas de penderie dans sa chambre ni dans l'entrée. Les placards des chambres des enfants sont minuscules. Dans la salle de bains (qui n'a jamais été rénovée depuis la construction de lamaison, en 1945), elle doit enjamber la baignoire pour avoir accès à l'unique armoire.

En modifiant son système de chauffage pour le rendre électrique, elle libérera beaucoup d'espace au sous-sol. Elle pourrait y aménager une salle familiale, deux grandes chambres et une salle de bains.

Or, l'escalier qui mène actuellement au sous-sol est très étroit et serait éloigné de la future salle familiale. Elle songe à le déplacer au coeur de la maison. Mais elle hésite, car le futur emplacement de l'escalier aura inévitablement des répercussions sur le rez-de-chaussée.

L'architecte Guy Demers lui a soumis trois propositions. Dans les trois, il déplace l'escalier tout près de la cuisine, de l'autre côté de la maison. Il empiète aussi légèrement sur la chambre située à l'avant, pour doter l'entrée d'une penderie.

«Il faut décloisonner, ajoute l'architecte. En enlevant le mur du corridor qui n'est pas porteur, vous obtenez un espace beaucoup plus ouvert.»

Dans les trois plans, il gagne de l'espace en éliminant le puits de lumière situé derrière la salle de bains. Cela lui permet d'agrandir celle-ci sans empiéter sur les chambres adjacentes qui sont dotées, dans les trois options, de placards de bonnes dimensions.

Dans la première proposition, la cuisine, en forme de U, recule vers le centre de la maison. Elle est ouverte sur la salle à manger, qui se retrouve côté jardin. La cuisine est ouverte en partie sur le salon, précise l'architecte. Seul le réfrigérateur est encastré. Un espace est libre entre les armoires suspendues et le comptoir. Le nouvel escalier prend place entre la cuisine et le salon, parallèlement aux grands plans de travail. La salle de bains, très spacieuse, profite du retrait de l'escalier actuel. Sa porte est déplacée pour ne pas être visible de la cuisine.

Dans la deuxième proposition, la table est placée au centre de la cuisine, qui est agrandie. «Certains pourraient détester cette idée, préférant une salle à manger séparée», fait remarquer l'architecte. Mais Marie-Thérèse, originaire du Nouveau-Brunswick, n'a rien contre. «Toute l'action se passe dans la cuisine», dit-elle. La cuisine et le salon sont ouverts l'un sur l'autre. Seul le mur derrière le frigo et le vaste garde-manger en coin, au-dessus du nouvel escalier, ferment l'espace. Pour contrebalancer cette ouverture, Guy Demers crée un corridor privé donnant accès aux deux chambres et à la salle de bains. Il prend soin de cacher la porte de la salle de bains en prolongeant le mur du corridor.

Dans la troisième proposition, la cuisine demeure où elle se trouve actuellement. En disposant le frigo et un garde-manger contre le mur, l'architecte augmente la superficie du plan de travail et le nombre d'armoires. Il prolonge aussi la surface de travail devant la fenêtre et y installe l'évier. La table est placée au centre de la maison, entre la cuisine et le salon. Le nouvel escalier est aménagé contre le mur, parallèle à la maison.

L'architecte préfère cette solution. «L'escalier ne bloque pas la circulation et ne coupe pas l'espace, comme dans les deux autres propositions, explique-t-il. Il unifie tout.»

Marie-Thérèse apprécie également beaucoup la troisième proposition. «J'aurais un bel espace pour mettre mon piano et l'ordinateur.» Mais les deux autres options lui plaisent aussi. Ce ne sera pas facile de faire un choix.

Le coût des travaux? Il varie de 32 500 à 40 000$, selon les propositions, estime l'architecte. Mais cela n'inclut pas la correction de la structure au sous-sol.

Dans les trois cas, la cuisine et la salle de bains doivent être refaites, un nouvel escalier est installé (environ 2000$). Il faut réparer les planchers et repeindre (environ 7000$). La deuxième proposition serait la moins chère (environ 32 5000$), car elle nécessite le moins de travaux. La troisième proposition aurait un prix un peu plus élevé: environ 37 500$.

Le nombre plus élevé de plans de travail, de même que le bloc formé du garde-manger et du frigo encastré font gonfler la facture. La première proposition, avec sa très grande salle de bains et sa cuisine entièrement déplacée au centre de la maison, coûterait environ 40 000$ à réaliser.

OBJECTIFS

> Convertir le système de chauffage à l'électricité

> Déplacer l'escalier menant au sous-sol pour qu'il donne accès à la future salle familiale

> Rénover la cuisine

> Refaire la salle de bains (circa 1945)

> Avoir deux chambres au rez-de-chaussée et deux chambres au sous-sol

> Avoir une penderie dans l'entrée, de grands placards dans les chambres et une lingerie dans la salle de bains.

BUDGET

> 32 500$, 37 500$ ou 40 000$ selon les propositions.

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Vous voulez changer de maison sans déménager? Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel, à gdemers@lapresse.ca.