Entre Rush Hour 2 et Rush Hour 3, six années ont passé. Six années durant lesquelles Chris Tucker, l'une des moitiés du duo policier, s'était fait rare sur les grands écrans. «Pour que j'accepte un film, il faut vraiment qu'il me plaise», lâche, en guise d'explication, l'acteur, rencontré à Toronto pour la promotion du film.

Habillé d'un survêtement mauve, le comédien n'est ni «trop drôle» ou «trop antipathique». Professionnel, il aligne les entrevues avec différents médias canadiens sans sourciller. Et répond, gentiment, à des questions sans doute mille fois posées sur le troisième épisode de la franchise à succès.

Son personnage, d'abord. Dans ce nouvel épisode, Carter enchaîne, sans s'en rendre compte, les gaffes. Cela tombe bien sûr sur les nerfs de l'inspecteur Lee (Jackie Chan), souvent chargé de récupérer l'affaire. «Carter n'a pas vraiment changé, convient Chris Tucker. Il fait toujours n'importe quoi, mais il reste toujours intègre.»

Ce qui a changé en revanche, c'est, si l'on en croit le comédien, le niveau d'anglais de Jackie Chan. «Depuis le premier Rush Hour, Jackie a fait des progrès en anglais! C'est vrai qu'au début, c'était très drôle», se souvient-il.

Chris Tucker ne s'est jamais senti l'obligation de renouer avec la série des Rush Hour. Mais ce troisième épisode s'est révélé à la hauteur des deux précédents. Avec, en bonus, deux scènes (et un - faux - toucher rectal) avec Roman Polanski. «C'est vraiment un grand. J'ai beaucoup d'admiration pour lui», dit-il.

Le comédien a aussi d'autres projets. Outre son engagement en Afrique, Chris Tucker devrait bientôt jouer dans une comédie où il interprétera... un président noir. S'agit-il d'un subtil message de soutien à la candidature de Barack Obama? «Je ne sais pas encore pour qui je vais voter. Mais c'est vrai qu'un président noir est quelque chose d'assez inédit», juge-t-il.

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