Deux films consacrés aux femmes, l'un sur une conspiration féminine planétaire pour éliminer les hommes et l'autre sur l'histoire d'une Espagnole dont la vie prend un soudain virage, ont marqué la journée de mardi au festival de San Sebastian.

Après avoir vu lundi une production argentine, Encarnacion, mettant en miroir deux générations de femmes, la critique et le public de la station balnéaire basque ont pu voir mardi deux oeuvres très différentes mais ayant comme thématique commune la femme.

Le film espagnol Siete mesas de billar francés (Sept tables de billard français) de la réalisatrice Gracia Querejeta a reçu une belle ovation après sa projection.

«Ce film est une tentative d'aborder les problèmes de gens ordinaires sans abandonner une certaine forme d'humour ou d'ironie», a expliqué la cinéaste.

Siete mesas de billar francés est l'histoire d'Angela (jouée par Maribel Verdu) qui décide après la mort de son père de donner une nouvelle orientation à sa vie en relançant la salle de billard que possédait celui-ci.

Angela va tenter de remettre sur pied l'équipe de billard que son père avait constituée et va découvrir la face cachée du décès de celui-ci.

La qualité d'interprétation de Maribel Verdu la place parmi les candidates pour le Coquillage d'argent de la meilleure actrice de cette 55e édition du festival qui prend fin samedi.

Le deuxième film en compétition mardi est une oeuvre plus obscure du réalisateur hong-kongais Pang Ho-Cheung sur une organisation secrète de femmes pour exterminer les hommes.

«J'ai eu l'idée de ce film en voyant les femmes aller ensemble aux toilettes. Je me suis toujours demandé de quoi elles parlaient et si elles conspiraient», a déclaré le réalisateur à la presse.

Exodus, sixième film de ce cinéaste de 34 ans, a été accueilli par de timides applaudissements.

La journée a également été marquée par la remise du prix Cine en movimiento (Cinéma en mouvement) au film palestinien Salt of this sea d'Anne-Marie Jacir et à la production jordanienne Recycle de Mahmoud al-Massad, qui recevront ainsi une aide financière pour leur postproduction.