«Lord Asriel est un scientifique, un explorateur. Son idéal est d'étendre l'univers, de se rendre dans ces autres mondes dont il a découvert l'existence et il est prêt à aller très loin, en distance et en gestes, pour cela.

«C'est un penseur révolutionnaire dans son univers, un personnage fort et énigmatique, un modèle pour Lyra, qui l'admire et le craint en même temps. Oui, il est très dur avec elle, plus dans le roman que dans le film, mais c'est parce qu'il sent que c'est la seule manière d'agir avec elle - afin qu'elle s'endurcisse autant que lui. Il lui faudra cela pour accomplir son destin.»

Ainsi s'exprime Daniel Craig qui, dans La boussole d'or (The Golden Compass en v.o. anglaise), incarne l'oncle de Lyra, l'héroïne de la trilogie de Philip Pullman dont Chris Weitz vient de porter le premier tome à l'écran (à l'affiche vendredi).

La franchise selon Craig

Si La boussole d'or obtient le succès que New Line espère, les deuxième et troisième films de la trilogie seront mis en branle et Daniel Craig se retrouvera à jouer dans deux franchises à la fois, troquant les costumes victoriens de Lord Asriel contre le smoking de James Bond et vice-versa. Viserait-il un genre de sécurité d'emploi?

«Je n'ai jamais pensé à ça en acceptant un rôle ou l'autre. Dans ce cas-ci, j'ai sauté sur l'occasion parce que j'aime tellement ces romans que quand j'ai entendu parler du projet d'adaptation, j'ai voulu en être. Je suis un fan de Philip Pullman, de ses philosophies, de sa manière de voir le monde, des leçons et des morales que contiennent ses livres. Il écrit des histoires pour enfants mais qui contiennent des thèmes adultes - comme l'importance de faire les bons choix.»

Lui, en tous cas, semble bien faire les siens sur le plan professionnel!

Du léopard dans le moteur

Ce n'est pas du tigre mais du léopard que Daniel Craig a dans le moteur et que Lord Asriel a sur les talons. Du léopard des neiges plus précisément puisque c'est la forme qu'a pris son «daemon», Stelmaria.

«Une fois que vous avez goûté à une telle présence, tout ce que vous pouvez imaginer d'autre est décevant! Surtout que le mien, je vous le rappelle, a la voix de Kristine Scott Thomas, ce qui n'est pas désagréable», a-t-il répondu aux journalistes qui lui demandaient à quelle bête il aimerait être lié si nous vivions dans l'univers de Lyra.

«Mais enfin, peu importe l'animal ils ont tous leurs vertus. Même les coquerelles.» Mmm un peu moins de franchise, là! Mais davantage d'ironie.