Il y a quelque chose d'éthéré et de fragile en Liv Tyler, qui fait partie de son charme à l'écran. Et qui se transforme malheureusement en une impression de vide lorsqu'on la rencontre en personne en tout cas, lors des rencontres avec les médias. La Presse avait ressenti cela lors de la sortie des trois volets de The Lord of the Rings de Peter Jackson où elle incarne une elfe qui renonce à l'immortalité par amour pour un humain. Il y avait matière à discussion. La belle s'était contentée, chaque fois, d'évoquer les robes sensuelles qu'elle avait à enfiler et les aléas du port des oreilles en gélatine qui la transformaient en Ariel.

Désintérêt? Timidité? Allez savoir!

Chose certaine, le malaise était bel et bien présent mais d'une autre nature lors des interviews tenues en vue de la sortie de The Strangers de Bryan Bertino, qui pouvaient difficilement tomber à un pire moment: la semaine dernière, la comédienne a fait connaître la fin de sa relation avec Royston Langton, qu'elle a épousé il y a cinq ans et qui est le père de son fils de 4 ans, Milos. En fait, dans les couloirs du Regency, la rumeur courait que la fille de Steven Tyler d'Aerosmith avait tenté de se défiler. Elle n'a pas pu. Obligation contractuelle. Et, probablement, soutien à une production à petit budget (moins de 10 millions) dans laquelle elle est le seul «gros» nom: le scénariste et réalisateur Bryan Bertino fait ici ses premières armes; et sa covedette, Scott Speedman, que l'on a connu dans la série Felicity et vu dans Underworld, ne fait pas courir les foules.

Bref, lors de l'entrevue d'une vingtaine de minutes, à laquelle elle était jumelée à Scott Speedman, la jeune femme n'a pas dit grand-chose. Rien au sujet de sa séparation quiconque aurait abordé le sujet se serait retrouvé persona non grata dans la salle. Bien peu sur The Incredible Hulk (nous y reviendrons au moment de la sortie du film de Louis Leterrier). Et rien de transcendant à propos de The Strangers.

À l'arrivée, on s'ennuyait presque des robes belles et sensuelles et des oreilles en gélatine! Mais, en même temps, on comprend. On peut être journaliste et humain.