Avec une production d'environ 60 films par an - pour quelque 200 millions d'habitants -, le Brésil est loin d'être une puissance du cinéma mondial. Mais il semble que ce soit assez pour justifier la tenue du deuxième Festival du cinéma brésilien de Montréal, qui se tiendra du 5 au 11 décembre.

«Dans les années 90, les coupes gouvernementales ont pratiquement tué le cinéma brésilien, fait valoir Leticia Godhino Figueiredo, qui organise l'événement en collaboration avec l'Association franco-brésilienne Jangada. Mais on assiste depuis quelques années à un véritable renouveau de notre production nationale, avec des films comme Cidade de Deus et Central do Brasil. On peut maintenant montrer chaque année un festival avec de nouveaux films de qualité».

Présenté au cinéma du Parc, le festival présentera huit fictions et huit documentaires. La majorité des films sont récents (comme Tropa de Elite, gros succès au box-office brésilien en 2007), mais on pourra aussi voir un classique de 1962: O Assalto ao Trem Pagador (L'assaut du train postal), de Roberto Farias.

Une partie de la programmation sera par ailleurs dédiée à la musique bossa nova, qui célèbre cette année son 50e anniversaire. Cela inclut un documentaire sur le musicien Vinicius de Moraes (Vinicius), ainsi que les long métrages Bossa Nova, de Bruno Barreto (2000) et Os Desafinados de Walter Lima Junior, l'histoire de cinq jeunes voulant former un groupe de bossa nova. Aux dernières nouvelles, ce film était toujours à l'affiche au Brésil.

Bien qu'en augmentation, la communauté brésilienne de Montréal ne s'élève pas à plus 2000 personnes. Selon Mme Figueiredo, l'événement s'adresse ainsi et surtout «aux Québécois et à tous les groupes ethniques qui vivent à Montréal». À sa première présentation l'an dernier, le Festival du film brésilien avait enregistré 1500 entrées.

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Festival du film brésilien de Montréal, du 5 au 11 décembre, au cinéma du Parc. Infos: www.brazilfilmfest.net