La star du rock français Johnny Hallyday a affirmé mardi être venu au Festival de cinéma de Toronto pour y «défendre» le film Vengeance et son réalisateur Johnnie To, estimant que le long métrage était mieux adapté pour le marché américain que français.

Le chanteur et le cinéaste hongkongais devaient fouler le tapis rouge torontois en fin de soirée, avant d'assister à la première nord-américaine du film.

«Je suis venu le défendre à Toronto parce que je trouve qu'il mérite d'être défendu, et parce que Johnnie To est un grand metteur en scène qui mérite d'être plus connu à l'étranger qu'il ne l'est pour l'instant», a dit à l'AFP Johnny Hallyday, qui incarne dans ce film un ancien tueur à gages amnésique.

«Pour l'instant, (To) est une grande star dans son pays, mais est méconnu à l'étranger. Il mérite mieux que ça», a-t-il poursuivi.

Le 5e film de Johnnie To figurait dans la liste des oeuvres retenues pour la course à la Palme d'or du dernier Festival de Cannes, où il avait reçu un accueil timide de la presse.

Johnny Hallyday y campe un ancien tueur à gages français, devenu chef d'un restaurant à Paris, qui débarque à Macao puis à Hong Kong pour venger le massacre de la famille de sa fille (Sylvie Testud).

«C'est un film qui a été fait surtout pour le marché américain, plus que pour le marché français», a estimé le rocker, qui doit reprendre sa dernière tournée Tour 66 le 25 septembre.

«C'est un polar, c'est un film d'action, il a pas mal de violence donc. En France les gens préfèrent les comédies. C'est un film qui a été fait plus dans l'esprit des États-Unis», a-t-il conclu.

Ouverte jeudi dernier, la 34e édition du Festival international du film de Toronto, le plus couru d'Amérique du Nord, se tient jusqu'au 19 septembre et présente 271 films de fiction, ainsi que 64 courts métrages.