Exception faite de son récent bras de fer avec Guy Laliberté, Claude Péloquin ne fait plus beaucoup parler de lui. C'est oublier que ce poète multiforme qui nous a donné les paroles de la chanson Lindbergh a été en son temps un personnage flamboyant et nécessaire de la contre-culture québécoise.

Bien qu'imparfait, le film Le chômeur de la mort a le mérite de rendre justice à celui que l'on a trop vite réduit à ses coups de gueules provocateurs.

Entre Montréal et les Bahamas, Péloquin nous apparaît ainsi pour ce qu'il est vraiment : un artiste tourmenté, obsédé par la finalité de la vie, qui a choisi de s'échapper dans l'alcool, le sexe et l'écriture.

Bon point pour les nombreux films d'archives en noir et blanc (dont certains assez rares) qui constituent la principale attraction de ce documentaire bancal, mais non moins vital, mené à terme par les jeunes réalisateurs Pierre- Luc Gouin et Benjamin Hogue.

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Le chômeur de la mort est présenté ce soir à 17 h et demain à 19 h au cinéma du Parc.