Bien peu de gens le savent, mais il existe en Malaisie une véritable industrie du cinéma. Celle-ci remonte même à très loin, puisque, dès les années 30, on y tournait déjà des films... Bien de l'eau a coulé sous les ponts de Kuala Lumpur et, après de longues années de vaches maigres, il semble que la production malaise soit à nouveau «sur le piton» et en voie de reconnaissance dans le circuit des festivals internationaux.

Présenté jusqu'au 5 mars à la Cinémathèque, l'intriguant cycle «Le nouveau cinéma malais» devrait donner un bon aperçu de cette «nouvelle nouvelle vague» de réalisateurs, qui a largement profité de la révolution numérique et qui se nourrit à même la diversité ethnique et culturelle de ce pays de 25 millions d'habitants.

Parmi les huit films présentés, on soulignera The Last Communist (3 février) et Village People Radio Show (5 février), documentaires en forme de comédie musicale signés Amir Muhammad, ainsi que Waiting for Love (5 mars) et Before We Fall in Love Again (12 février), deux longs métrages intimistes et contemplatifs du jeune vétéran James Lee.

«Avec les nouvelles technologies, cette nouvelle génération a explosé, résume Karine Boulanger, responsable de l'événement à la Cinémathèque. Mais on ne parle pas d'une production populaire et commerciale, comme il en existe aussi en Malaisie. C'est un cinéma indépendant créé dans la marge, issu d'une tradition qui existe mais qu'on ne connaît pas du tout ici.»

Intrigant, à tout le moins.

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