Les comédiens Guylaine Tremblay et François Papineau, la productrice Lorraine Dufour et le distributeur Louis Dussault accompagneront la réalisatrice Catherine Martin, début juillet, au Festival de Karlovy Vary (République tchèque) où son plus récent film, Trois temps après la mort d'Anna, est inscrit en compétition dans la catégorie Sélection officielle.

Le long métrage sortira en salle au Québec le 13 août. Son inscription à Karlovy Vary constitue un premier arrêt sur la route des festivals.

On se doute que Catherine Martin souhaite qu'il y en ait d'autres. D'autant plus que pour elle, atteindre le plus large public possible reste l'ultime but à atteindre. «Pour moi, que le film soit inscrit dans un festival reste ce qui est le plus important. Ce que je veux, c'est qu'il soit vu», indique la réalisatrice en entrevue téléphonique.

Elle espère qu'au Canada, le film pourra prendre l'affiche au Festival international du film de Toronto (TIFF), en septembre. «Nous avons soumis notre candidature et on attend la réponse. Tous mes films y ont été projetés depuis 1998», indique la réalisatrice de Mariages, Les Dames du 9e et Dans les villes.

Trois temps après la mort d'Anna raconte l'histoire de Françoise (Guylaine Tremblay), qui quitte Montréal pour Kamouraska après l'assassinat de sa fille unique, une jeune violoniste au début de la vingtaine. Elle réussit lentement à reconstruire sa vie en s'inspirant de la nature ambiante, mais aussi grâce à l'aide de ses proches dont Édouard (François Papineau), artiste-peintre qui l'extirpe in extremis d'une mort souhaitée.

Dans ce nouveau long métrage de fiction, Catherine Martin renoue avec des thèmes qui lui sont chers: la filiation mère-fille, le rapport au territoire, le rapport au passé.

«Mon film parle de la façon dont on peut se remettre d'une grande douleur, et même ici, de la pire des douleurs, explique-t-elle. Il y a des puissances dans le monde, comme la nature, l'art, le rapport aux autres, pour la surmonter. J'y rappelle aussi que la douleur ne partira pas et que l'on doit apprendre à vivre avec sa souffrance pour espérer en guérir.»

Outre Guylaine Tremblay et François Papineau, le film met en vedette Denise Gagnon, Paule Baillargeon, Gilles Renaud, Denis Bernard, Gary Boudreault et Sheila Jaffé qui interprète le rôle d'Anna. «Ce sont tous des comédiens doués d'une grande générosité», souligne Catherine Martin qui se dit choyée de cette distribution.

Les films Les amours imaginaires (Xavier Dolan), Mr. Nobody (une coproduction Belgique-France-Canada), Chloé (Atom Egoyan), Jaloux (Patrick Demers) et Tucker & Dale vs Evil (Eli Craig) sont aussi inscrits au festival pour représenter le pays, mais dans d'autres catégories que la Sélection officielle. Par ailleurs, Jaloux est en compétition dans la catégorie Forum off Independents.

Le Canada s'est illustré par le passé à Karlovy Vary avec le Prix du public remporté par La vie avec mon père (Sébastien Rose) en 2005 et Le coeur au poing (Charles Binamé), gagnant du Globe de cristal (Grand Prix) en 1998.