Le cinéaste canadien James Cameron, auteur de films à succès tels que Titanic ou Avatar, a réalisé jeudi un rêve d’enfance en recevant le titre d’«explorateur» du prestigieux magazine National Geographic.


«Être nommé explorateur est un grand honneur et un résultat aussi étonnant qu’être couronné aux Oscars par l’Académie», a déclaré M. Cameron à l’AFP à l’issue de la cérémonie.


Il a été introduit dans le cercle restreint des explorateurs du National Geographic en même temps que le spécialiste espagnol de l’écologie marine Enric Sala.


Adolescent, «je ne pouvais rêver mieux qu’être un explorateur des océans», a souligné le cinéaste. «En fait, à l’âge de 16 ans, vivant dans une petite ville du Canada à 800 kilomètres de l’océan, j’ai eu ma licence de plongée sous-marine», a-t-il ajouté.


En tant qu’«explorateur résident», Cameron pilotera un sous-marin de poche pouvant descendre jusqu’à 11 kilomètres de profondeur, visitant «une partie de l’océan jamais observée par l’homme et à peine entrevue brièvement par des caméras robotisées».


Cameron participe à la construction de ce petit sous-marin à une place et sera, dans un an, l’un de ses deux pilotes qui plongeront successivement dans la fosse des Mariannes du Pacifique, la plus profonde actuellement connue.


L’engin doit s’enfoncer dans les profondeurs à une vitesse six ou sept fois plus grande que la plupart des sous-marins habitables, dont la vitesse de descente moyenne est de 30 mètres/minute.


«Notre objectif est de nous retrouver au fond en moins d’une heure, ce qui nous permettra d’y passer six ou sept heures pour faire de la recherche, prendre des images, prélever des échantillons ou découvrir de nouvelles espèces», a expliqué le cinéaste-explorateur.


Le milliardaire britannique Richard Branson travaille lui aussi sur un sous-marin «ailé» qui doit explorer les endroits les plus profonds de tous les océans du globe.


Mais son projet vise à battre des records, tandis que l’objectif de Cameron est de faire «de l’exploration, de la recherche et de la prise d’images» au fond de la mer et de produire un documentaire pour le National Geographic.