Le président israélien Shimon Peres a salué vendredi près de Los Angeles l'influence de l'industrie hollywoodienne dans la naissance du «rêve américain», au deuxième jour de son voyage de quatre jours en Californie.

Le prix Nobel de la paix, âgé de 88 ans, a également évoqué le rôle des juifs dans la création de l'usine à rêve hollywoodienne, alors qu'il visitait les studios de Dreamworks Animation à Glendale, dans la banlieue de Los Angeles.

«Parmi les fondateurs de Hollywood, il y avait beaucoup de juifs, car les juifs n'avaient pas de pays, donc ils avaient des rêves. Et quand il ont émigré aux États-Unis, ils sont venus avec leur rêve», a-t-il déclaré.

«Le rêve américain a été créé ici, à Hollywood», a-t-il ajouté devant plusieurs centaines de membres du personnel de Dreamworks Animation (à qui l'on doit notamment Shrek, Kung Fu Panda, Madagascar ou Puss in Boots), parmi lesquels leur patron Jeffrey Katzenberg.

Présenté par ce dernier comme un «héros infatigable», l'ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères israélien --qui a évoqué à plusieurs reprises la menace iranienne pendant son voyage-- a également rendu hommage au rôle des États-Unis dans le monde.

«Vous vous battez pour les autres, pour leur liberté, pour leur indépendance et l'amélioration de leur condition. Vous envoyez vos soldats pour les autres, il gagnent des guerres, ils gagnent des territoire mais vous ne gardez rien pour vous» a-t-il lancé.

M. Peres a rejoint la Californie après avoir accompagné cette semaine à Washington le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui a rencontré le président Barack Obama à la Maison-Blanche.

Lors d'une rencontre avec le public à Beverly Hills, jeudi soir, M. Peres a été interrogé sur l'éventualité d'une attaque militaire d'Israël contre l'Iran --une option très discutée lors de la visite M. Nétanyahou.

«Je pense qu'il faut d'abord essayer les sanctions et ensuite on verra», a déclaré M. Peres. «Si nous devons choisir, commençons pas l'option non violente (...) en affirmant très clairement que toutes les options sont sur la table».

M. Peres, qui doit encore participer à plusieurs événements privés, quittera les États-Unis dimanche.