Vincent Maraval, le producteur du film Welcome to New York taxé d'antisémitisme par Anne Sinclair, estime jeudi que l'ex-femme de DSK utilise «une stratégie de défense insultante, parce que l'antisémitisme c'est grave».

«Nulle part, dans le film, il n'y a de haine des juifs...C'est un peu le truc tarte à la crème, le chiffon rouge que l'on agite souvent à Cannes. La vie est belle de Roberto Benigni, avait été taxé d'antisémite, La liste de Schindler de Steven Spielberg, aussi. Jean-Luc Godard à plusieurs reprises a été accusé. Ça marche à chaque fois», dit Vincent Maraval dans Le Parisien - Aujourd'hui en France.

«C'est de la fiction, je ne vois pas quoi dire», insiste le coproducteur, estimant qu'Anne Sinclair fait notamment référence à une scène où Simone Devereaux, son rôle miroir, est remerciée dans un dîner pour ce qu'elle a fait en faveur d'Israël.

«Ces gens vivent constamment dans une espèce de furie médiatique. Ils ne peuvent pas s'empêcher de tout ramener à eux. Anne Sinclair n'avait pas besoin de faire ce documentaire sur France 2, c'est parce qu'elle a peur d'être absente de la scène médiatique», ajoute-t-il, faisant référence à Un jour, Un destin, diffusé le 22 avril, dans lequel Anne Sinclair accorde un entretien sur l'affaire DSK.

«Je ne suis pas antisémite», s'était déjà défendu le réalisateur Abel Ferrara.

Dans le Huffington Post, Anne Sinclair avait fait part dimanche de son «dégoût» et dénoncé des attaques «clairement antisémites» dans ce film inspiré du scandale de l'hôtel Sofitel qui avait fait chuter Dominique Strauss Kahn, alors son mari. Elle avait précisé qu'elle n'irait cependant pas en justice.

DSK a depuis annoncé via ses avocats qu'il allait porter plainte pour diffamation. Vincent Maraval assure ne pas avoir encore reçu cette plainte.