L'Acadie était son berceau et son inspiration. Gérald Leblanc (1947-2005) a donné à Moncton une voix, celle de la poésie, et un rang, celle de ville culturelle. Adepte du bouddhisme, artiste intègre et accompli, incarnation de la Beat Generation, le poète fut un peu tout cela à la fois.
Les recueils du poète - Géographie de la nuit rouge, L'extrême frontière, Complaintes du continent - ont dressé des ponts entre l'Acadie, le Nouveau-Brunswick, et les États-Unis (New Tork, notamment). Jazz, blues, poésie. L'extrême frontière propose une incursion loin du folklore, au coeur de l'oeuvre de celui qui fut considéré comme le Jack Kerouac acadien.
Autour du poète, bientôt mourant, le réalisateur Rodrigue Jean (Full Blast, Yellowknife) convoque des amis et intellectuels, du Québec et de l'Acadie. Zachary Richard, Claude Beausoleil, Marie-Jo Thério, Jean-Paul Daoust vont, entre autres, lire, chanter ou simplement évoquer le poète face à la caméra.
Rodrigue Jean voulait, en acceptant ce projet délicat, évoquer la poésie plutôt que tous les petits tracas ou petites anecdotes ayant trait à la vie de Gérald Leblanc. Avec L'extrême frontière, le réalisateur signe un portrait impressionniste sensible et intelligent.
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L'extrême frontière
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Documentaire de Rodrigue Jean, Canada, 2006. 1h17.
Un film qui revient, lors des derniers moments de Gérald Leblanc, sur la vie, et surtout l'oeuvre du poète.
Un documentaire tout en beauté, un hommage touchant au poète.