Grosse prise pour le Théâtre Denise-Pelletier (TDP), qui a annoncé ce matin la nomination de Claude Poissant au poste de directeur artistique de la compagnie. Dès la prochaine saison, le prolifique metteur en scène succèdera à Pierre Rousseau, qui a occupé le poste pendant 20 ans.

Claude Poissant, qui sera à Avignon cet été pour la présentation de Cinq visages pour Camille Brunelle, quittera ainsi la direction du Théâtre Petit à Petit (PÀP), qu'il a cofondé il y a 35 ans. C'est le codirecteur artistique de la compagnie depuis sept ans, Patrice Dubois, qui assurera seul la direction du PÀP. 

Le metteur en scène actuellement à Québec pour participer au Carrefour international de théâtre avec Cinq visages..., entend poursuivre le mandat de la compagnie en s'adressant à la fois au public adulte et adolescent.

«Ce qui m'interpelle dans cette nouvelle aventure, c'est d'élargir et de repenser la notion de répertoire, a-t-il toutefois indiqué par voie de communiqué. Je veux donc voir de quelle façon le répertoire et la création peuvent s'influencer, s'entremêler, s'unir et ainsi, non sans calcul, savoir prendre des risques et ne pas laisser le prévisible prendre la place.»

Le metteur en scène a contribué à faire connaître de nombreux auteurs de la relève au cours des 10 dernières années. Des auteurs comme Guillaume Corbeil Cinq visages pour Camille Brunelle, Étienne Lepage (Rouge gueule), Fanny Britt (Bienveillance) et David Paquet (2h14).

Il a aussi mis en scène des auteurs aguerris comme Larry Tremblay (The Dragonfly of Chicoutimi, Le ventriloque) et Michel Marc Bouchard (Tom à la ferme) et Reynald Robinson (L'hôtel des horizons). L'an dernier au TDP, il a mis en scène avec brio la pièce Marie Tudor de Victor Hugo.

Claude Poissant sera le maître d'oeuvre de la programmation des deux salles du TDP: la salle Denise-Pelletier et la salle Fred-Barry.

«J'aimerais voir dans les deux salles des objets scéniques rassembleurs qui défient toute génération et portent en eux des débats de société, a-t-il aussi déclaré. Je cherche un théâtre qui respire, qui sait douter puis agir au bout d'une réflexion et au coeur d'une vision qui n'a de pertinence que si elle est ancrée, malgré notre histoire et celle à venir, dans le temps présent.»