Le dramaturge africain Aristide Tarnagda, natif du Burkina Faso, ouvrira ce soir les 5es Dramaturgies en dialogue avec son diptyque Les larmes du ciel d'août, suivie de Et si je les tuais tous, madame?, des lectures publiques dirigées par Sylvain Bélanger. Les deux pièces abordent les thèmes de l'exil, de la famille et des traditions. Le deuxième volet a été présenté au Festival d'Avignon cette année.

Gustave Akakpo, du Togo, et Julien Mabiala Bissila, du Congo, ont également été invités par le Centre des auteurs dramatiques (CEAD), qui s'intéresse cette année au théâtre africain. Le premier s'est inspiré de l'histoire d'une femme victime d'une lapidation dans son village, tandis que le deuxième raconte l'histoire de deux frères de retour au Congo après la guerre, à la recherche de leurs chaussures J.M. Weston.

«La voix africaine nous parle beaucoup, explique Jessie Mill, conseillère aux projets internationaux au CEAD. Dans sa construction, son rythme, sa musique. C'est une dramaturgie qui aborde des réalités sociales et historiques, mais de façon très imagée, avec poésie. C'est une langue qui transcende la réalité, mais de façon très directe. Au fond, c'est du théâtre populaire.»

Découvertes québécoises

Les auteurs québécois seront également très présents. Ce sera l'occasion de découvrir le nouveau texte de Justin Laramée, Les eaux usées, mis en lecture par Gill Champagne. L'auteur de Transmissions, qui a remporté en 2008 le prix Gratien-Gélinas, fait le récit d'une famille dont la maison a été inondée et dont le garçon de 6 ans a disparu. Une cinquantaine de comédiens se prêteront au jeu de ces lectures publiques inédites.

Martin Bellemare, un auteur qui s'est fait remarquer avec sa pièce Le chant de Georges Boivin et qui a écrit pour le jeune public La chute de l'escargot et Un château sur le dos, propose un texte insolite intitulé Des pieds et des mains, qui met en scène deux personnages: un homme qui n'a qu'un pied et une femme qui n'a qu'une main.

On pourra également découvrir les nouveaux textes de Marc-Antoine Cyr (L'atelier aux méduses), Simon Boulerice (La maison sucrée), Marilyn Perreault (Nobridgetown), Pascale Rafie (La recette de Baklawas) et Jean-Philippe Lehoux (L'écolière de Tokyo, gagnant du prix Gratien-Gélinas 2013), dont la pièce Comment je suis devenue touriste est reprise à La Licorne en ce moment, jusqu'au 6 septembre.

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Détails au: dramaturgiesendialogue2013.wordpress.com