Humoriste, comédien, dialoguiste, dramaturge, scripteur, animateur de galas privés, scénariste: Jean-Marie Corbeil est un artiste aux multiples facettes. Vingt et un ans après sa sortie de l'École nationale de l'humour, l'artiste kaléidoscope récolte ce qu'il a semé.

«Tout s'emboîte bien ces temps-ci», constate-t-il. C'est le moins qu'on puisse dire. Les gens de Québec ont pu le voir mercredi en ouverture du gala de Daniel Lemire, dans un numéro sur la commission Charbonneau, au Grand Rire. Il reviendra au Grand Théâtre de Québec le 18 juin pour le gala de François Massicotte.

Quelques jours plus tard, le 26 juin, il ouvrira la deuxième présentation du Fou Rire de Tremblant avec un spectacle solo qui pourrait être la genèse d'un prochain one man show. «Je n'ai pas encore trouvé de producteur, mais il y a de nouveaux numéros depuis ce que j'ai présenté en 2005, dit-il. J'attends le bon moment pour le lancer.»

C'est lui qui a cofondé ce festival d'humour des Laurentides. Il souhaite en faire un événement incontournable. Cette année, Mike Ward y sera en spectacle le 27 juin, et il y aura deux galas.

Le premier, animé par Alex Perron le 28 juin, ne comprend que des femmes humoristes, notamment Nabila Ben Youssef, Geneviève Côté, Mélanie Couture, Korine Côté, Anne-Marie Dupras, Annie Deschamps et Geneviève Gagnon. Le second, animé par Cathy Gauthier le 29 juin, ne présentera que des hommes humoristes, notamment Jean-Marie Corbeil, Charlypop, Max Leblanc, Dave Gaudet, Simon Leblanc, Yannick De Martino et Mike Beaudoin.

Le 14 juillet, dans le cadre du festival Juste pour rire, il animera avec l'humoriste Nabila Ben Youssef «On se met l'monde ados», un gala construit à partir de textes d'humoristes de 13 à 17 ans et qui seront sur la scène de la Cinquième Salle de la Place des Arts.

Du 10 au 31 août, Jean-Marie Corbeil présentera, au Cabaret du Vieux Sainte-Martine sa pièce 5e étage et demi, dont il avait présenté une version abrégée en 2011 à Zoofest. Il y joue, seul, le rôle d'un publicitaire arrogant, homophobe et raciste qui se voit forcé de faire une douloureuse introspection alors qu'il est coincé dans un ascenseur, entre le 5e et le 6e étage.

Difficile à cerner

«Ça me permet d'exploiter mon talent de dialoguiste et de montrer une autre facette de moi, dit Jean-Marie Corbeil. Car je sais que je ne suis pas facile à cerner. J'aime aussi jouer et j'aimerais animer un talk-show un jour. Donc, ce sera encore plus difficile de me cerner!»

Jean-Marie Corbeil aime également écrire. Il est en train de créer, avec sa conjointe, la réalisatrice Gaël d'Ynglemare, un autre long métrage, après Le colis, sorti en 2011. Tous les deux planchent aussi actuellement sur l'écriture d'une nouvelle série jeunesse pour la télévision. «Ce sera une série humoristique que Gaël va réaliser et dans laquelle je jouerai, dit-il. On a aussi écrit un court métrage, Chronos, et on attend de savoir s'il sera financé.»

Jean-Marie Corbeil n'a peut-être pas la notoriété d'autres humoristes québécois mais, depuis 1992, il a toujours travaillé. «Je pense que depuis le début de la quarantaine, il y a un certain boom. Cela vient d'une nouvelle assurance qui me permet de faire toutes ces choses. Et je pense que je suis plus intéressant qu'avant!»