Jouer sur les mots et dans toutes les langues, Xavier Brossard est passé maître en la matière. Le comédien français se transforme ainsi en Christophe Tinard, un coach en top management qui viendra donner sa master class à partir de ce soir au Monument-National.

«J'analyse les personnes en manque de réussite dans le business de l'entertainment, et j'expose ses solutions clés en main pour revenir au top de vos performances», lance-t-il d'entrée de jeu.

Jouant sur la connivence avec son auditoire, il n'hésite pas à employer des mots dans l'air du temps, un anglicisme poussé à l'extrême, tenant un discours à la fois complexe et vide de sens.

«Les années sarkozystes m'ont beaucoup inspiré. Au départ, je l'ai créé dans un festival de mots et de contes. En France, on utilise énormément d'anglicismes dans le langage courant. J'ai fait des études en langues, et on met un point d'honneur à trouver une traduction fidèle. Au fur et à mesure, j'ai commencé à vouloir les isoler et à trouver leur équivalent en français. Le spectacle repose beaucoup là-dessus. Je ne suis pas un fervent défenseur de la langue de Molière. Je veux surtout m'amuser avec les mots et faire en sorte que le langage s'enrichisse», précise Xavier Brossard.

Des coachs pour tout

S'adressant directement au public, secondé par son partenaire de plateau Élios Noël, le comédien s'est beaucoup inspiré de l'apparition de coachs en tous genres au cours des dernières années.

«Il y a des coachs pour tout: la vie, les enfants, etc. Moi, j'ai choisi le management de la vie, avec un discours assez vide de sens, que j'ai habillé d'anglicismes. Mon personnage est tourné complètement à la dérision et à la fin, c'est la langue française qui l'emporte!», explique-t-il.

Par souci d'adaptation au public québécois, Xavier Brossard s'appuiera notamment sur la crise étudiante dans son discours et jouera à fond la carte du Français un peu hautain venu nous donner des leçons.

«Je vais parler de Jean Charest et des libéraux au Canada. Sur les étudiants, je dis que ça ne va pas trop et qu'il est temps que j'arrive!», lance-t-il à la blague.

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Ce soir et jusqu'au 26 juillet à 19h15 à la Balustrade du Monument-National.