À 49 ans, Amélie Nothomb célèbre ses noces d'argent avec la littérature. Riquet à la houppe est en effet son 25e roman. Et si l'écrivaine belge a parfois fait pire, elle a aussi, plus souvent, fait mieux.

Reprenant le principe qu'elle avait utilisé en 2012 avec Barbe-Bleue, elle nous offre sa relecture d'un conte de Perrault. Une relecture malheureusement un peu terne. Mais. On y sourit régulièrement.

Ici, pour le coup de griffes bien envoyé. Ailleurs, pour le coup de gueule espiègle qu'elle se permet: on sent en effet la présence de l'auteure d'Hygiène de l'assassin entre les lignes de ce récit qui compte parmi ses plus optimistes.

Comme dans le conte, on y suit un garçon aussi laid que brillant et une fille aussi belle que stupide. Ils portent bien sûr des prénoms sans queue ni tête, Déodat et Trémière. Ils subiront de l'intimidation, seront exclus puis acceptés et vice-versa, pour les raisons exactement inverses.

Le regard qu'Amélie Nothomb pose sur eux est amusé. Celui du lecteur le sera moins. Mais il ne sera pas, non plus, ennuyé. Le livre est trop court pour cela.

* * 1/2

Riquet à la houppe. Amélie Nothomb. Albin Michel, 187 pages.