Derrière l'image sanguinaire de Staline, il y a l'homme qui aime jardiner et fumer tranquillement sa pipe Dunhill. En se basant sur des faits historiques, le romancier met en lumière le côté intime du petit père des peuples pendant les trois dernières années de sa vie.

L'atmosphère étouffante de l'URSS du début des années 50, la méfiance et le mensonge suintent de tous les murs du palais Likani, où Staline se repose en compagnie de Vodieva, sa maîtresse de longue date.

Cette dernière amène son protégé, le peintre Danilov, qui a conçu un monument à la gloire de Staline. Il rêve de l'ériger en face du mausolée de Lénine, sur la place Rouge de Moscou.

Pendant que des collaborateurs interrogent sans relâche Danilov pour s'assurer de la pureté de ses intentions, Staline demande à sa maîtresse d'interpréter ses rêves. Il s'installe sur un divan identique à celui de Freud, parle de ses fantômes (sa mère, sa femme suicidée, ses années de Sibérie) et des personnages qu'il a côtoyés (Lénine, Trotski, Gorki, etc.).

C'est un roman dense et assez ardu, dont la lecture exige une bonne dose de concentration.

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Le divan de Staline. Jean-Daniel Baltassat. Seuil. 312 pages.