Le capitaine Diego Alatriste est chargé de mener une conjuration très risquée: assassiner le doge de Venise durant la messe de minuit afin de le remplacer par un autre, plus près des intérêts de la couronne d'Espagne.

Dans ce septième épisode fort réussi des aventures du sombre spadassin, Pérez-Reverte s'attarde sur le caractère dissolu de la diplomatie du début du XVIIe siècle, sur les vicissitudes du métier de soldat acculé à devenir tueur à gages et mercenaire, faute de recevoir une solde régulière.

Puis, c'est la description d'une Venise grouillante de vie, de richesses et de misères dans laquelle déambulent Alatriste et ses comparses pour préparer l'exécution de leur plan.

Ils rencontreront de vieilles connaissances et, dans le cas du capitaine, une riche courtisane, la toujours belle Livia Tagliapiera, qui saura l'émouvoir quelque peu et l'aider au-delà des trahisons et des imprévus qui ne manqueront pas.

Comme dans chaque épisode, la narration est en principe confiée à Inigo Balboa, protégé d'Alatriste, qui vient d'obtenir sa majorité.

Pour la première fois de la série, il nous confie que le capitaine mourra au champ d'honneur en 1643. L'épisode de Venise a lieu en 1627. La série a de l'avenir...

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Le pont des assassins. Arturo Pérez-Reverte. Seuil, 350 pages.