La Terre qui entre dans un temps de fin du monde à cause d'une bombe, d'une catastrophe écologique, d'un virus mortel: les scénarios du genre ne manquent pas.

Karen Thompson Walker, du temps où elle était éditrice chez Simon & Schuster, en a imaginé un autre, qu'elle a couché sur papier, chaque matin avant de partir au travail.

Résultat: L'âge des miracles, un premier roman fort réussi dans lequel on suit Julia, 11 ans, en ces jours où la rotation de la planète ralentit.

Les journées et les nuits s'allongent graduellement. La gravité terrestre augmente. Les oiseaux s'écrasent. Les baleines s'échouent. Les humains perdent la boule. Le gouvernement américain décide de continuer à fonctionner avec un horaire de 24 heures, qui tient de moins en moins la route.

Certains suivront, d'autres pas. Il y aura des bouleversements - sociaux, psychologiques, économiques et humains. Mais L'âge des miracles n'est pas une science-fiction en mode action et catastrophe.

En fait, c'est une science-fiction qui ne plaira peut-être pas aux amateurs du genre. Un roman plein de nostalgie, de subtilité, porté par le regard juste, impartial et curieux d'une jeune femme en devenir qui marche sur une planète en phase terminale. Beau et triste à la fois.

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L'âge des miracles. Karen Thompson Walker. Traduit par Alice Delarbre. Presse de la Cité. 331 pages.