Veiller sur elle, Jean-Baptiste Andrea
Prix Goncourt de cette année, c’est un roman magnifique sur l’amour impossible, la fragilité de l’art et les secondes chances, à travers l’histoire d’un sculpteur et de son amitié avec l’héritière d’une riche famille du nord de l’Italie, sur fond de montée du fascisme dans l’entre-deux-guerres. Une écriture d’une musicalité poétique au charme indéniable, qui réussit à séduire sur plus de 500 pages.
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L’Iconoclaste
580 pages
Le royaume désuni, Jonathan Coe
De tous les romans de cet écrivain anglais, celui-ci est sans doute le plus ambitieux. Il y raconte la trajectoire d’une famille de « gens ordinaires », inspirée de la sienne, sur une période de 75 ans, à travers le prisme d’évènements qui ont marqué l’histoire britannique. Un roman touchant, entre humour et tendresse, où se mêlent politique, patriotisme et querelles familiales.
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Gallimard
496 pages
Triste tigre, Neige Sinno
Ni roman ni essai factuel, à la fois récit personnel et mélange de réflexions truffé de références littéraires, ce livre qui a remporté entre autres le prix Femina est né de l’inceste dont l’autrice a été victime durant une partie de son enfance. On le lit pour la finesse de ses questionnements, alors qu’elle s’interroge sur cette mince ligne qui sépare le bien du mal et tente d’élucider l’horreur qu’elle a vécue.
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P.O.L
288 pages
Oiseaux de passage, Fernando Aramburu
Volontairement cynique, ironiquement grinçant, ce roman est écrit sous la forme d’un journal où, pendant un an, un quinquagénaire espagnol se confie sur sa vie, ses ambitions déçues, son mariage raté et ses relations conflictuelles avec sa famille avant de prendre la décision de mettre fin à son existence. Un récit empreint d’un humour noir irrésistible, qui nous transporte dans l’Espagne post-franquiste.
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Actes Sud
624 pages
L’enragé, Sorj Chalandon
Sans conteste l’un de nos titres préférés cette année, ce roman coup-de-poing est raconté de la bouche même d’un orphelin qui se retrouve emprisonné dans une colonie pénitentiaire, au large de la Bretagne, où il sera battu, humilié, écrasé, jusqu’au jour où, contre toute attente, la possibilité d’une fuite se présente. Une lecture qui plaira à ceux qui ont aimé Nickel Boys, de Colson Whitehead.
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Grasset
416 pages
Deux innocents, Alice Ferney
Où se situe la frontière entre l’innocence et la culpabilité ? Et surtout, comment prouver son innocence lorsque tout le monde a déjà décidé de sa culpabilité ? Ce sont quelques-unes des questions que se pose l’autrice en relatant l’histoire poignante – et vraie – d’une enseignante qui se voit reprocher sa bienveillance envers un élève, à une époque où tout geste d’affection peut devenir suspect, écrit-elle.
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Actes Sud
320 pages
Éden, Auður Ava Ólafsdóttir
Chacun des livres de l’écrivaine islandaise est un objet de collection en soi, dans lequel on a envie de replonger à tout moment pour chercher un peu de lumière, de poésie et de réconfort. Dans celui-ci, son héroïne se met en tête de sauver son petit coin de planète et sa langue, un arbre et un mot à la fois.
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Zulma
256 pages
Mungo, Douglas Stuart
L’auteur d’origine écossaise, découvert avec Shuggie Bain, continue de nous plonger dans le Glasgow qui l’a vu grandir avec cette histoire d’amour impossible entre deux adolescents, l’un protestant et l’autre catholique. Un auteur dont on attend les prochains titres avec impatience, qui sait décrire la violence de l’époque et des quartiers pauvres de sa ville natale avec des histoires qui vont droit au cœur.
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Globe
480 pages
Le silence, Dennis Lehane
Écrit comme un thriller, ce dernier roman en date de l’auteur américain est beaucoup plus qu’un polar sur fond de meurtres et de vengeance. C’est une incursion dans l’histoire de Boston et du Nord-Est américain en pleins bouleversements sociaux, à cette époque des années 1970 qui a vu les mesures de déségrégation transformer la ville et ses vieux quartiers irlandais.
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Gallmeister
448 pages
La colère, S.A. Cosby
En Virginie, au pays des drapeaux confédérés, un couple homosexuel et interracial est froidement assassiné. Les pères des jeunes hommes, avec qui ils entretenaient des relations conflictuelles, décident de mener leur propre enquête lorsque celle de la police piétine. Une histoire de rédemption, de paternité et de pardon, qu’on lit pour l’ambiance, pour les personnages et pour cette facette des États-Unis dont on n’entend pas assez parler. Une grande découverte et un auteur afro-américain à suivre.
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Sonatine
368 pages