L'innovation: Keeogo, une orthèse « pleine grandeur », un exosquelette qui aide les gens en perte de mobilité ou d'autonomie à se déplacer. Il se distingue des concurrents parce que c'est l'utilisateur qui amorce le mouvement.

Qui ?

B-Temia emploie 23 personnes dans ses nouveaux bureaux de Saint-Augustin-de-Desmaures, près de Québec. Son président Stéphane Bédard s'était déjà bien fait connaître dans ce domaine en fondant Victhom, conceptrice d'un « genou bionique ». Il a fondé B-Temia en 2010, un an après son départ de Victhom, quand l'armée lui a fait part d'un besoin pour aider ses soldats, régulièrement aux prises avec des charges de « 100 ou 150 livres », à se déplacer sans trop d'efforts.

« La magie se résume beaucoup à l'intelligence artificielle derrière le produit. »

Le produit

• Une série de capteurs saisissent les mouvements amorcés par l'utilisateur.

• Une intelligence artificielle analyse ces signaux et contrôle des moteurs électriques qui aident l'utilisateur à accomplir ce mouvement en injectant de l'énergie « au bon moment ».

• L'utilisateur peut « marcher, courir, monter une montagne, jouer au golf ou même danser », selon M. Bédard.

• Le produit comporte deux piles d'une autonomie d'environ quatre heures chacune. Il faut environ une heure pour en charger une.

• Le prix du Keeogo est d'environ 45 000 $. L'entreprise l'offre aussi en location pour environ 1200 $ par mois pour une période de 12 mois.

Dans l'avenir

Le Keeogo est déjà approuvé par Santé Canada et vendu au Canada. Des essais cliniques sont en cours pour les patients atteints de sclérose en plaques ou d'arthrose du genou.

Le processus d'approbation aux États-Unis est aussi lancé et on espère une conclusion en 2017.

B-Temia travaille aussi du côté militaire, d'où provient la demande originale, mais n'a pas encore confirmé de commandes de ce côté. « Nous sommes plus en mode essais qu'à faire des ventes », résume M. Bédard.

PHOTO FOURNIE PAR B-TEMIA

Stéphane Bédard, fondateur et président de B-Temia