Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur une poignée de titres qui ont retenu notre attention, pour le meilleur ou pour le pire.

Canadian Oil Sands

Après plusieurs tentatives « amicales » ratées, la direction de Suncor a décidé d'y aller d'une offre d'achat hostile, exclusivement en actions, pour tenter d'acquérir Canadian Oil Sands. L'intérêt envers Canadian Oil Sands est le fait que l'entreprise est le principal actionnaire de Syncrude, un consortium de sept partenaires associés dans l'exploitation du plus gros projet de sables bitumineux dans le nord-est de l'Alberta. En réaction à l'offre, le titre de Canadian Oil Sands s'est apprécié de 55 % lundi sur un lourd volume de transactions. Suncor est également partenaire dans Syncrude, avec une participation de 12 %.

Bombardier

Le titre du fabricant d'avions et de matériel roulant a bondi de 15% mercredi avant de reculer d'autant le lendemain. La direction de Bombardier et celle d'Airbus ont confirmé en fin de journée mardi avoir examiné diverses occasions d'affaires à propos de l'avenir du programme d'avions C Series. Sans succès. C'est le constructeur européen qui a pris les devants en publiant le premier sa déclaration en début de soirée. Bombardier a suivi peu de temps après en réitérant que l'entreprise allait continuer d'explorer différentes initiatives, incluant une participation potentielle à la consolidation de l'industrie.

Exfo

L'action de l'entreprise de Québec spécialisée dans l'équipement de tests pour le secteur des télécommunications a cédé 10 % de sa valeur jeudi en réaction à la diffusion d'une performance trimestrielle et de prévisions jugées décevantes. L'analyste Kris Thompson, de la Financière Banque Nationale, a aussitôt modifié sa recommandation et estime qu'il faut dorénavant « vendre » le titre. « Il n'y a pas grand-chose d'excitant dans les perspectives de croissance, dit-il. Bien que l'action ne soit pas chère, les revenus reculent depuis quatre ans. »

Groupe MTY

Le titre du spécialiste montréalais de la restauration rapide a perdu 6 % jeudi après la diffusion la veille au soir de ses résultats du trimestre d'été. Le bénéfice brut a surpassé les attentes, mais les ventes des magasins comparables alimentent les inquiétudes. Ces ventes ont reculé de 1,6 %, la pire performance depuis un an. Le mois d'août, qui était le dernier mois du trimestre, a été le pire mois depuis 2013 à ce chapitre. « Août fut un très mauvais mois », souligne Chris Bowes, de la Banque Nationale, en soulignant qu'il ne faut pas voir le dernier mois d'un trimestre comme l'indicateur d'une tendance.

Groupe Colabor

Le titre du distributeur alimentaire de Boucherville a reculé de 4 % mardi en réaction à la présentation de résultats financiers relativement conformes aux attentes. La vulnérabilité de l'entreprise semble continuer d'alimenter les craintes. « Les concurrents ne laisseront pas Colabor leur voler des parts de marché sans broncher », dit Derek Lessard, de la TD. « C'est pourquoi je ne m'attends pas de sitôt à un retour des marges à leur niveau d'antan d'environ 3 % », ajoute-t-il en rappelant que le niveau d'endettement demeure inquiétant. Il recommande à ses clients de rester sur les lignes de touche.

Valeant

La nervosité des actionnaires de la pharmaceutique lavalloise s'est encore fait sentir en début de semaine lorsque l'action de l'entreprise a largué 11 % lundi. Les investisseurs ont semblé réagir à la publication d'un texte cinglant dans le New York Times de lundi qui revenait sur les critiques entourant le modèle d'affaires de Valeant, notamment en ce qui concerne les importantes hausses de prix de certains médicaments. Plusieurs liens entre la controversée pharmaceutique controversée Turing et Valeant sont tracés dans le texte. Un article sur les récents déboires de Valeant paru le week-end dernier dans le Barron's a peut-être aussi contribué à l'humeur des investisseurs en début de semaine.