Elles ne sont pas aussi spectaculaires que les nouvelles venues américaines, mais le Canada célèbre quelques belles entrées en Bourse depuis l'an dernier.

Outre les fonds négociés en Bourse (FNB) qui se multiplient et les nombreuses fiducies de revenus, 13 nouvelles entreprises sont venues diversifier l'offre, certaines avec succès. Coup d'oeil sur la performance des dernières venues sur la scène boursière canadienne. Entre parenthèses : la date d'inscription et le rendement depuis ce jour.

Fairfax India Holdings Corporation (29 janvier 2015, + 13 %)

Dernière admission à la cote de la Bourse de Toronto, le nouveau conglomérat du milliardaire canadien Prem Watsa s'intéresse aux infrastructures, aux services aux consommateurs, au commerce de détail et aux sociétés exportatrices de l'Inde. Des actions de plus de 1 milliard US ont été émises au cours du premier appel public à l'épargne (PAPE), dont 300 millions US ont été retenus par la société mère torontoise. Un autre succès à ce jour.

Seven Generations (30 octobre 2014, - 11 %)

Le deuxième PAPE en importance de 2014 est signé Seven Generations Energy. L'entreprise de Calgary a émis pour 810 millions de dollars de nouvelles actions à l'automne. Elle s'intéresse à l'acquisition, à la mise en valeur et à l'optimisation de zones de ressources étanches d'hydrocarbures de schiste de grande qualité. Le titre bataille avec les bas prix du pétrole.

Heron Resources (19 août 2014, - 52 %)

Heron est une société de prospection de minéraux qui se concentre sur la mise en valeur du projet Woodlawn, en Australie. Heron a de nouveau fait face à la grogne de ses actionnaires, 70 % d'entre eux ayant rejeté son plan de rémunération à la dernière assemblée générale, malgré une baisse de 25 % des émoluments de la direction. Le titre s'en ressent.

Northern Blizzard (8 août 2014, - 61 %)

Northern Blizzard a perdu près des deux tiers de sa valeur depuis son entrée en Bourse à près de 19 $, il y a 7 mois. L'entreprise albertaine se spécialise dans la production et la mise en valeur de pétrole brut canadien. Ses efforts sont axés sur l'optimisation de la récupération de pétrole lourd à faible viscosité de ses vastes ressources de calibre mondial. La jeune société minière verse un dividende qui rapporte - pour l'instant - un rendement élevé de 13 %.

DataWind (8 juillet 2014, - 51 %)

DataWind s'attaque aux marchés émergents avec des produits de communication à prix modique. L'entreprise ontarienne, qui a levé 30 millions auprès des investisseurs canadiens l'été dernier, produit notamment la tablette Aakash et un téléphone multifonctions aussi peu coûteux, en Inde. Les bénéfices se font toujours attendre.

Journey Energy (19 juin 2014, - 58 %)

Journey a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis son inscription à la cote torontoise alors que le prix du pétrole culminait, l'été dernier. La société d'exploration et de production axée sur l'exploitation conventionnelle du pétrole dans l'ouest du Canada a néanmoins livré la marchandise avec une augmentation de sa production, une grosse acquisition et sa transformation en société à dividendes, au cours de l'exercice 2014 qu'elle vient de compléter.

Kinaxis (10 juin 2014, + 102 %)

Kinaxis est la plus grosse entrée technologique au TSX des quatre dernières et le plus beau succès parmi toutes les nouvelles venues des 12 derniers mois. L'entreprise d'Ottawa fournit des logiciels par abonnement en infonuagique pour améliorer et accélérer l'analyse et la prise de décisions dans la chaîne d'approvisionnement. Malgré sa popularité, le titre se négocie toujours à moins de 11 fois les profits courus, moitié moins que ses pairs.

Redevances aurifères Osisko (2 juin 2014, + 19 %)

Osisko, devenue Redevances Aurifères Osisko, n'a pas chômé depuis la vente de la mine Canadian Malartic à Yamana Gold et Agnico Eagle. Maintenant fusionnée avec Mines Virginia, la coqueluche aurifère du Québec vaut plus de 1,4 milliard et combine la redevance de 5 % sur la mine de Malartic à celle sur la mine Éléonore à la Baie-James. C'est toujours l'un des titres favoris des services de recherche des banques Royale et de Montréal.

PrairieSky Royalties (29 mai 2014, + 5 %)

Issue de la cuisse d'Encana, l'entreprise de redevances pétrolières PrairieSky a recueilli l'an dernier plus de 40 % de l'épargne publique sollicitée à l'occasion de premiers appels. Les 1,4 milliard amassés se sont appréciés malgré la baisse de prix du brut, en plus de générer un rendement en dividendes de plus de 4 %.

Callidus Capital (23 avril 2014, + 22 %)

Callidus se spécialise dans le financement de sociétés canadiennes et américaines choisies qui sont incapables d'obtenir du financement adéquat auprès de prêteurs conventionnels. Le titre a gagné jusqu'à 40 % dans les 6 mois suivants son entrée en Bourse. Le titre demeure chaudement recommandé dans la communauté financière.

Lumenpulse (15 avril 2014, - 16 %)

Lumenpulse est la seule nouvelle inscription de Québec inc. à la cote du TSX, si on oublie la conversion d'Osisko en société de redevances minières. L'entreprise développe, fabrique et vend une large gamme de solutions d'éclairage DEL durables et à haut rendement pour des environnements commerciaux, institutionnels et urbains. Elle pâlit en Bourse dans l'attente de premiers bénéfices sur 12 mois.

Champion Iron Mines (31 mars 2014, - 70 %)

La société d'exploration minière australienne Champion participe au développement de la mine de minerai de fer du lac Otelnuk dans la fosse du Labrador. Les partenaires dans ce projet du Plan Nord mènent une étude de faisabilité pour un lien ferroviaire avec Sept-Îles, un tronçon de 750 kilomètres qui nécessiterait des investissements de quelques milliards de dollars.

Endo International (3 mars 2014, + 36 %)

Endo est une société de portefeuille biopharmaceutique établie aux États-Unis. Son inscription à la cote canadienne fait suite à l'acquisition de la société pharmaceutique québécoise Paladin, l'an dernier. C'est le deuxième succès boursier parmi les nouvelles venues à la Bourse de Toronto.