Une façon simple de faire de l'argent en Bourse est de participer aux régimes de réinvestissement de dividendes (RRD) que mettent sur pied la plupart des sociétés canadiennes et américaines qui ont choisi de verser un dividende à leurs actionnaires.

Au lieu de recevoir le dividende en argent, l'actionnaire demande à la société ou à son courtier de recevoir le dividende sous forme d'actions.

Vu sous cet angle, le RRD devient une sorte d'épargne forcée, pour laquelle l'investisseur s'enrichit grâce à l'effet de rendement composé du dividende.

Imaginons un investisseur qui a 20 actions d'une société XYZ à un prix de 20 $ par action, chacune versant un dividende annuel de 1 $, pour un rendement annuel du dividende de 5 %. Si l'investisseur souscrit au RRD, son rendement passe à 5,25 % après un an, puis à 5,5 % après deux ans, sans avoir fait quoi que ce soit.

Autre avantage, l'achat d'actions au moyen du réinvestissement du dividende n'entraîne, la plupart du temps, ni frais ni commissions. En prime, la société offre souvent un rabais pouvant aller de 2 à 5 % sur le prix d'achat de ses actions dans la cadre du RRD.

Selon les renseignements rapportés par le site internet Canadian DRIP Primer, la société Genivar, par exemple, donne ainsi une réduction de 5 % et la Banque Laurentienne, un rabais de 2 %.

RRD, mode d'emploi

Voilà autant d'avantages que ne saurait ignorer l'investisseur boursier astucieux, mais comment faire pour tirer profit des RRD?

Premièrement, il peut faire appel à son courtier à escompte préféré. Il indique à ce dernier qu'il souhaite participer au programme de réinvestissement de dividendes de la société, le courtier donnera suite à la demande à condition que le dividende soit suffisamment important pour acquérir un nombre entier d'actions.

Ce n'est pas toujours le cas avec des sociétés comme Google et Apple, dont le prix de l'action dépasse allégrement les 100 $.

Une autre possibilité est de demander à son courtier d'émettre au moins une action à son nom. La plupart des RRD nécessitent la détention d'une seule action pour que l'investisseur y soit admissible. Il y aura des frais de 50 $ pour la remise du certificat, mais par la suite, l'investisseur s'inscrit au RRD directement auprès de l'agent de transfert, les Computershare de ce monde, par exemple.

Le processus est lourd, mais une fois passé au travers de la paperasse, l'investisseur pourra échanger son dividende pour une fraction d'action tout en profitant du rabais offert par l'émetteur, s'il y a lieu.

Il existe une solution de remplacement. Un courtier à escompte pas comme les autres. Canadian ShareOwner Investments, de Toronto, traite les investisseurs sur le même pied, peu importe la taille de leur portefeuille. Il offre un programme de réinvestissement du dividende dans de nouvelles actions, jusqu'à la quatrième décimale si le dividende versé ne permet pas d'en acheter un nombre entier.

«En quelques mots, nous suggérons à nos clients de considérer les sociétés qui sont à la Bourse depuis longtemps et qui ont un solide historique de croissance des revenus, des profits et du dividende», dit Bruce Seago, chef de la direction du courtier, dans un entretien téléphonique.

Autre particularité, on peut investir périodiquement une somme fixe dans une action ou un panier d'actions, comme il est possible de le faire dans des fonds communs de placement. Par exemple, vous pourriez investir mensuellement 500 $ répartis dans 10 actions différentes, parmi un choix d'environ 450 titres canadiens et américains. Les frais? Aucuns frais d'ouverture de compte ou de tenue de compte ou d'inactivité. Pour l'achat ou la vente d'une seule société à la fois, la commission d'élève à 9,95 $. Pour des achats combinés d'actions de deux sociétés et plus, c'est 40 $.

Canadian ShareOwner Investments est membre à la fois du Fonds canadien de protection des épargnants, qui protège les clients jusqu'à hauteur de 1 million en cas de faillite du courtier, et de l'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (ORCVM).