N'ajustez pas votre appareil. Depuis le 1er septembre, les télédiffuseurs n'ont plus le droit de casser de vous casser les oreilles en augmentant le volume des publicités. Excellente nouvelle pour les consommateurs qui ont eu plusieurs raisons de se réjouir durant les vacances estivales.

Mais parlons d'abord de ces publicités assourdissantes. Désormais, les télédiffuseurs doivent s'assurer que les messages publicitaires ont «une intensité sonore similaire à celle des émissions», comme l'avait annoncé le Conseil de radiodiffusion et des télécommunications canadien (CRTC) en septembre 2011.

Peut-être aurez-vous encore l'impression que le son des publicités est plus fort. C'est normal, prévient le CRTC. «Certains sons semblent apaisants, tandis que d'autres sont perçus comme irritants.» Ainsi, une publicité qui met en scène une foule qui hurle à mort pourrait vous faire sursauter si vous êtes en train d'écouter un documentaire sur la nature.

Mais si vous êtes convaincu qu'une publicité est trop forte, appelez votre fournisseur de service de télévision. S'il fait la sourde oreille, logez une plainte au CRTC (1-877-249-CRTC (2782) ou www.crtc.gc.ca/fra/info_sht/g3.htm).

Pour documenter votre plainte, notez bien la date et l'heure de l'émission, le titre de la publicité, le numéro de la chaîne de télé, le nom du diffuseur et une description du problème sonore.

Calculatrice de pénalités hypothécaires

À partir de cette semaine, les pénalités hypothécaires sont aussi plus transparentes. Avec la baisse des taux hypothécaires, beaucoup de propriétaires qui voulaient rembourser leur hypothèque avant la fin du contrat, se sont butés à des pénalités astronomiques, parfois de plus de 10 000$.

Or, la formule que les banques utilisent pour calculer la pénalité est complexe et floue. Pour cette raison, un recours collectif a d'ailleurs été intenté, en 2011, contre la Banque CIBC.

Ottawa avait promis d'uniformiser le mode de calcul des pénalités. Finalement, il a plutôt décidé d'instaurer un Code volontaire pour que les consommateurs soient mieux informés.

Comme convenu, les banques ont placé cette semaine sur leur site web une calculatrice permettant d'évaluer les frais de remboursement anticipé. En inscrivant les caractéristiques de leur hypothèque, les clients peuvent avoir une idée de la pénalité qui les guette s'ils brisent leur hypothèque.

Les banques se sont aussi engagées à fournir plus d'information sur les moyens d'éviter les frais de résiliation anticipée. Pour connaître les trucs permettant d'éviter ou de réduire les pénalités, les propriétaires peuvent aussi consulter le site web de l'Agence de la consommation en matière financière du Canada (www.fcac-acfc.gc.ca/fra/consommateurs/droits/hypotheques/rembourseHypoth-fra.asp).

Porter Airlines, c'est réglé

Plusieurs recours collectifs ont fait leur chemin durant l'été. Cette semaine, la Cour supérieure a approuvé l'entente de règlement conclue, en juin dernier, par Porter Airlines aérien et un groupe de consommateurs.

Dans le recours déposé en 2011, l'Union des consommateurs reprochait à Porter de gonfler le prix des vols annoncés en ajoutant une série de frais cachés, ce qui est interdit par la Loi sur la protection du consommateur.

Dans le cadre de l'entente, Porter accordera un rabais compensatoire de 15% à tous les clients qui ont acheté un billet d'avion au départ du Québec, entre le 1er juillet 2010 et le 31 janvier 2012 inclusivement.

Le rabais s'appliquera sur le tarif de base pour tout vol au départ des villes de Montréal ou de Québec, pour toute destination desservie par Porter. Les réservations doivent être faites au plus tard le 31 mars 2013. Mais le voyage peut avoir lieu plus tard, précise l'Union des consommateurs.

Les clients admissibles devaient être informés par courriel cette semaine. Ceux qui ne l'aurait pas reçu peuvent déposer une réclamation en allant sur le site web de l'Union des consommateurs (https://uniondesconsommateurs.ca/2012/porter-recours-regle/)Depuis février dernier, Porter affiche de «vrais prix» tout inclus, tout comme Air Canada qui refusait farouchement de se plier à la loi québécoise. Il aura fallu qu'Ottawa s'en mêle pour que le transporteur arrête de «prendre les voyageurs pour des valises», comme le dénonçait Option Consommateurs.

Voilà qui redémarre sur une note positive la huitième saison de la chronique Les bons comptes font les bons amis qui vient en aide aux consommateurs lésés. Si vous avez été victime d'une pratique commerciale douteuse, n'hésitez pas à nous en faire part.

Bonne rentrée!