Les gestionnaires de portefeuilles qui doivent sélectionner des titres afin de réaliser un rendement supérieur aux indices ont eu la vie dure au cours de la dernière année.

C'est que la corrélation moyenne entre les titres et les indices était très élevée. Ainsi, les titres fluctuaient individuellement dans la même proportion que les indices, laissant peu de chance aux gestionnaires de réaliser une valeur ajoutée. La corrélation entre l'indice S&P 500 et ses composantes se situait à 0,73, un niveau très élevé considérant que 1 signifie la corrélation parfaite.

Mais, depuis six mois, cette corrélation a baissé et se situe maintenant à 0,50, explique Pierre Lapointe, stratège chez Brockhouse Cooper. C'est la plus faible corrélation observée depuis la fin de 2008. Cela ouvre la porte aux spécialistes dans le choix des titres. «Un bon processus d'investissement va continuer de tenir compte des facteurs de diversification, par catégorie d'actifs, par secteur et par région, mais des corrélations plus basses signifient qu'un bon processus de choix de titres retrouvera sa place chez les gestionnaires», dit-il.

De plus, la baisse de la corrélation entre les titres et leurs indices signale que la reprise de l'économie mondiale est en voie de se transformer en expansion, selon M. Lapointe.

Au cours d'une récession, les titres ont tendance à tomber à l'unisson sans tenir compte de la valeur de chacun. Lorsque la reprise s'amorce, ils remontent ensemble.

Ce n'est que lorsque l'expansion s'installe que les entreprises peuvent vraiment se faire valoir en prenant les bonnes décisions stratégiques. Elles doivent alors investir dans de nouveaux programmes et embaucher le personnel nécessaire. C'est alors qu'elles se distinguent.