La route d'un travailleur autonome est parsemée de pièges. Particulièrement dans la gestion et la planification financière. Denis L'Hostie, directeur principal, planification financière, à la Banque Laurentienne, a partagé quelques conseils avec La Presse Affaires.

Tout tourne autour de l'idée de «bien séparer les deux vies». Il est en effet essentiel de garder une cloison étanche entre finances personnelles et finances d'entreprise. Dans le système fiscal, si le fisc constate une infraction, il faut être capable de prouver que tout est fait dans les règles de l'art. «Ça devient compliqué si tout est dans le même compte», dit M. L'Hostie.

Ainsi, vaut mieux ne pas piger dans le compte réservé à l'entreprise, mais plutôt «se verser un salaire» dans un compte personnel, pour éviter la «contamination». «Prendre de l'argent dans la petite caisse est dangereux», ajoute M. L'Hostie.

De même, il est bon de conserver un journal de bord pour l'utilisation d'un véhicule, question de savoir quand celui-ci est utilisé à des fins professionnelles et quand il l'est pour des fins personnelles.

Si le travailleur autonome travaille de la maison, il est de mise que l'espace de travail ne soit pas utilisé à d'autres fins, pour être certain que la déduction fiscale puisse s'appliquer. Par exemple, le bureau ne devrait pas être accessible à la famille. «Il faut que le bureau soit un lieu reconnu pour l'entreprise, et pas pour autre chose», précise M. L'Hostie.

Évidemment, il est fondamental de garder les factures pour des transactions relatives à l'entreprise.

Ces conseils, si appliqués, rendent les choses plus faciles pour la comptabilité et la fiscalité.