Les boîtes de papiers mouchoirs sont tristes à pleurer.

En septembre dernier, cette chronique s'était intéressée à ces emballages qui, parce qu'ils sont laissés à la vue, deviennent des objets décoratifs. Ils ne portent aucune inscription; la marque est discrète. Bref, tout l'opposé de la boîte de céréales, qu'on laisse rarement sur le guéridon du vestibule.

À grand renfort de motifs floraux, paysages pastoraux et autres cygnes tuberculés, les fabricants tentent donc d'harmoniser ces boîtes à des intérieurs infiniment variés.

Le résultat est souvent navrant.

«Il serait intéressant d'en faire un objet plus interactif», avait alors observé Sylvain Allard, directeur du programme de design graphique à l'UQAM. «Il pourrait y avoir un dialogue entre le geste et l'image de la boîte.»

C'est le défi qu'il a lancé cet hiver aux étudiants de son cours de packaging, dans un exercice rapide qui vient de se terminer. Ils avaient deux semaines pour concevoir un emballage, le réaliser et le présenter.

«Je l'ai abordé comme un objet intime, qui nous parle, qui réagit avec nous, explique Sylvain Allard. La boîte devait parler du papier mouchoir, mais de façon directe.»

Voici à quoi pourrait ressembler notre quotidien, avec un peu d'audace et d'humour.