Le recul du billet vert, principalement face à l'euro, favorise l'un des plus grands symboles du capitalisme américain, McDonald's.

L'affaiblissement du dollar est «un changement bienvenu», a déclaré le directeur financier de l'entreprise à l'arche dorée, Peter Bensen, lors du dévoilement des résultats du troisième trimestre, le 22 octobre. McDonald's enregistre les deux tiers de ses ventes à l'extérieur des États-Unis.

Le jeu des devises a amputé de 22 cents les bénéfices par action du géant de la restauration rapide pendant les neuf premiers mois de l'année. Le dollar américain a pris beaucoup de vigueur par rapport à l'euro en janvier et février. Mais le cours des devises s'est peu à peu renversé, si bien qu'au quatrième trimestre, l'entreprise prévoit plutôt que le taux de change bonifiera de six cents les bénéfices par action.

«Un dollar plus faible devrait certainement aider McDonald's, a dit Jack Russo, un analyste de la firme Edward Jones & Co. cité par l'agence Bloomberg. Le revirement représente un bon coussin pour eux, d'autant plus que le secteur de la restauration rapide sera probablement encore difficile l'an prochain.»

M. Russo recommande de conserver le titre de McDonald's, qui se transigeait à 60,29$US en fin de séance hier à New York.

Au troisième trimestre, le bénéfice par action de l'entreprise de l'Illinois était de 1,15$US. Son chiffre d'affaires dépassait légèrement les 6 milliards, en recul de 4%. Mais à taux de change comparable, les ventes étaient en hausse, affirme l'entreprise.

L'euro a touché les 1,50$US en octobre. Selon l'estimé médian des 49 analystes sondés par Bloomberg, il restera à ce niveau jusqu'à la fin du premier trimestre de 2010. Pour le plus grand bonheur de McDonald's et des autres entreprises américains dont les ventes sont majoritairement à l'extérieur des États-Unis.