Une quinzaine de personnes sont actuellement évacuées de force à Noyan, sur le chemin du Bord de l'eau sud.



Les pompiers et la Sûreté du Québec évacuent les résidents, aidés par les véhicules et les soldats des Forces canadiennes.

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Vers 11h30, Guy et Yvette Brazeau ont dû quitter leur demeure. «On ne voulait pas partir. Notre maison n'a pas beaucoup d'eau. Ça fait 28 ans qu'on habite dans le coin. On est habitué», disait M. Brazeau, qui ira habiter chez son fils.

Environ 600 soldats sont actuellement déployés en Montérégie selon l'officier de liaison régionale des Forces, Julien Beauchamp-Laliberté.

Ce matin, certains secteurs attendaient toujours impatiemment les soldats.

Au casse-croûte de Noyan, la dizaine de clients attablés avaient tous une réponse différente quand on leur demandait où étaient les militaires. «À Henryville» disait un homme. «Non. Ils sont à Lacolle», disait la serveuse.

Sur le chemin de la Petite-France à Noyan, une trentaine de citoyens en colère attendaient l'armée. «Ils sont où les soldats? Ils pourraient au moins nous aider à passer», disait Réginald Lizotte.

M. Lizotte a été évacué de force au début de la semaine de sa résidence située au bord de l'eau. Tous les jours, les évacués peuvent se rendre à leur domicile de 10h à 14h. Mais cet accès leur a été interdit aujourd'hui. La Sécurité civile craignant que la route d'accès ne s'effondre puisque l'eau continue de monter dans la région.

«On veut aller vérifier nos pompes. Nourrir nos animaux. Sauver nos maisons! On nous refuse ça c'est de la cruauté pure!» criait Denis Boucher.

Tout comme lui, une vingtaine de sinistrés en colère faisaient la file sur le chemin de la Petite-France.

Environ 3000 riverains sont touchés par les pires inondations à survenir en 150 ans dans la vallée du Richelieu.

La Sûreté du Québec vient d'émettre un avis demandant de ne plus circuler à pied dans les zones inondées.