Une centaine de manifestants partis de l’Université Concordia se sont rendus samedi après-midi à l’Université McGill pour encourager le campement propalestinien, sans toutefois installer de nouvelles tentes.

« On est ici en soutien. C’est la seule façon de faire pression auprès des universités », a indiqué une manifestante.

Le rassemblement était organisé par le Mouvement de la jeunesse palestinienne.

Sur le campus de l’Université McGill, un porte-parole s’est réjoui de cet appui. « On s’attend à avoir de plus en plus de gens. Il fait beau, les cours sont terminés », a-t-il expliqué, en après-midi.

On n’abandonnera pas. On va continuer à mettre de la pression sur l’Université [McGill] jusqu’à ce qu’elle change ses politiques.

Un porte-parole du campement

La demande d’injonction provisoire contre le campement de l’Université McGill à Montréal rejetée mercredi dernier a donné du carburant aux campeurs, selon le porte-parole. « C’était une bonne nouvelle. »

Pas d’essoufflement

En fin de soirée, une centaine de personnes étaient assises sur la pelouse près du Redpath Hall. Devant eux, le film La bataille d’Alger était projeté sur un grand écran installé à quelques mètres du campement.

Plus de soixante tentes étaient plantées sur le campus de l’Université McGill, sept jours après le début du campement. « Le soutien de la communauté a été extraordinaire », a lancé une manifestante, en route vers la projection.

« Beaucoup de groupes viennent nous encourager et repartent après », a souligné un autre porte-parole du campement.

Vendredi, le premier ministre François Legault avait réitéré que le « campement illégal » devait être démantelé. Les manifestants réclament de l’université qu’elle rompe tout lien avec Israël. En milieu de semaine, la direction de l’Université McGill a demandé aux manifestants de quitter le campus.

Avec Marie-Eve Morasse et Léa Carrier, La Presse