Les «cuites d'un soir» peuvent causer bien plus de problèmes que la simple «gueule de bois»; elles pourraient altérer les fonctions cérébrales et la mémoire, selon une nouvelle étude.

Des chercheurs ont mené une étude auprès d'étudiants de première année d'universités espagnoles pour déterminer l'impact d'une consommation abusive d'alcool sur leur degré d'attention et le processus rattaché à la mémoire visuelle.Selon l'étude, un homme participait à une «cuite d'un soir» s'il avait bu cinq consommations normales d'alcool dans un intervalle de deux heures, et ce en une occasion. Les femmes devaient boire quatre verres ou plus dans les mêmes conditions.

Au total, 95 étudiants âgés entre 18 et 20 ans de l'Université de Santiago de Compostela, à Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne ont participé à l'étude. Du nombre, 42 étudiants - dont 21 femmes - ont été qualifiés de «buveurs irréguliers». Les 53 autres - incluant 26 femmes - ont été identifiés comme étant «en contrôle» et n'avaient donc pas suffisamment but pour soulever des inquiétudes.

Une technique nommée «potentiel évoqué cognitif», ou PEC, a été employée pour examiner les participants à l'étude, dont les résultats doivent être publiés en novembre dans une revue spécialisée.

Le PEC est une réaction électrophysiologique du cerveau à un stimulus interne ou externe. Les chercheurs se sont assurés de porter une attention particulière aux représentations oscillographiques positives et négatives, des composantes du PEC, dans le cerveau. Les représentations oscillographiques sont associées au degré d'attention et au processus rattaché à la mémoire visuelle et seraient particulièrement sensibles à l'alcool.

Les chercheurs ont constaté que les étudiants universitaires chez lesquels on n'avait décelé aucun trouble relié à la consommation d'alcool, à la consommation de drogue, à la dépendance à l'alcool ou à des troubles psychiques, mais qui se payaient une «cuite d'un soir», devaient faire de plus grands efforts pour compléter un travail donné. Toutefois, ils sont parvenus à compléter la tâche en question.